Doit-on s'alarmer de la marche de nos affaires intérieures ? se demande le peuple algérien, désabusé, tandis que le régime militaire et ses relais médiatiques se livrent à une propagande prétentieuse, maladroite et tapageuse contre le Maroc pour faire diversion. Depuis longtemps, le système en Algérie et le « Polisario » vivent d'expédients ruineux pour pouvoir subsister politiquement. Les abus qu'il faudrait déraciner trouvent malheureusement dans le pouvoir actuel une foule de gens intéressés à les soutenir, au détriment de la stabilité régionale. La presse algérienne liée au régime, si injurieuse au sujet du Maroc, ne compte pas changer de langage. Le «Polisario » fait ses préparatifs, mène des attaques, et une assez grande activité règne dans ses arsenaux. Hypothèses hasardées ? Nullement, mais des mensonges véhiculés via des canaux officiels pour soutenir les thèses éculées d'une milice aux abois. Les embarras et les discordes qui ont suspendu en Algérie tout progrès, tout mouvement régulier de réforme, tout essai de régénération morale ou matérielle, ont poussé le régime à user de son écran de fumée préféré : le Maroc. Propagande, mensonges, fausses informations : combien longue, combien dispendieuse cette démarche en hommes et en argent ? c'est ce que personne ne saurait dire. Diffamez le Maroc; c'est le mot d'ordre donné à tous les agents de presse serviles. Le Royaume a des prétentions excessives, dit-on (et on donne une idée bien menaçante de son esprit de domination). Le Maroc, lui, tend cordialement la main à l'Algérie, en une généreuse confiance dans ses intentions amicales. En vain. Le régime de 1962, lui, établit des croisières diplomatiques sur tous les points du globe pour plaider la cause des séparatistes, alors qu'il répète sans cesse et à qui veut l'entendre qu'il n'est pas concerné par le dossier du Sahara. La junte militaire et le régime restent figés, cramponnés à de faux idéaux enterrés avec leurs théoriciens, au lieu de soutenir les droits de la vérité et du bon sens, poussant le peuple désabusé, par des suggestions hypocrites, dans une voie contraire à sa fortune. La répression implacable qui vise les militants du Hirak, le mouvement de contestation antirégime, n'a pas empêché le rabatteur du régime, Ammar Belhimer de souligner que le peuple algérien «a donné au monde entier une leçon de pacifisme et de civisme, à travers le Hirak du 22 février 2019, qui avait atteint le summum de la liberté, de la maturité et de la conscience pour remettre le processus d'édification nationale sur les rails». Le ministre digne de son aîné irakien feu Mohamed Said Essahaf omet de préciser que des dizaines de militants de ce même Hirak croupissent toujours dans prisons des généraux. Il parle sûrement du même mouvement qui rejette et le système de 1962, et le régime de l'homme malade Abdelmadjid Teboune, et la réforme constitutionnelle impopulaire retaillée sur mesure pour le successeur d'Abdelaziz Bouteflika. Un gouvernement, dans un pays constitutionnel, doit surtout compter avec la vérité et la réalité, deux vecteurs puissants qu'il ne méconnaîtrait pas impunément. «L'Algérie-Nouvelle ?» Un soutien implacable à un retour aux hostilités au Sahara, des sommes astronomiques pillées, spéculations avec les fonds de l'Etat, le budget annoncé est une fiction, les recettes d'une année prélevées par anticipation pour solder les dépenses d'une année antérieure, aucun ministre ne rend des comptes, corruption endémique, les exactions et les prévarications des fonctionnaires ne sont pas réprimées, la dette publique est un problème insoluble, quelquefois même un mensonge offert comme un appât à la libre confiance des capitaux étrangers. Les classes supérieures de la société, la société civile et le Hirak populaire ne dissimulent pas leur rejet de ce régime de vénalité, de concussions et de brigandages. Le seul problème pour les nervis au pouvoir ? le Maroc ! Un cas emblématique. À l'instant des galonnés d'Alger, la direction du «polisario» et ses activistes dans les provinces du Sud mènent une campagne de propagande médiatique, autour du cas de feu Mohamed Salem Fahim, mort le 15 janvier à la suite d'un accident de la circulation survenu, le même jour, à 15 km au nord de Laâyoune, commis par le nommé Abid Dahouar, de la tribu Rguibat Lbouihat, et dont la dépouille, qui a été placée depuis à la morgue de l'hôpital «Moulay el Hassan Belmahdi» de Laâyoune, a été inhumée, dans l'après-midi du 6 février au cimetière «Khat Errahma». Les « polisariens » le présente comme un martyr assassiné par les autorités marocaines!! Autre mensonge grossier, cette photo, partagée par les séparatistes, d'une arme de guerre individuelle sur laquelle ils ont collé un insigne des FAR, et un poste radio portatif, prétendument récupérés par les éléments de la troupe du «polisario» lors de leur attaque d'une sonnette des FAR relevant du sous secteur d'AKKA. Où est donc passé l'arsenal de guerre prétendument récupéré lors d'attaques soi-disantes violentes et meurtrières? Où sont les cadavres de dizaines de soldats marocains que les « braves combattants » du «Polisario« affirment avoir abattus? En Algérie, les piliers du régime professent le mépris de la loi ; ils ne se contentent pas de le faire, ils y conforment leur conduite. Les troubles qui, jusqu'à présent, ont eu lieu dans la rue sont un indice significatif de ce qu'a d'irréductible la lutte que le régime a crue éteinte entre le peuple et le système corrompu. Le compte à rebours a commencé...