Hospitalisé à l'hôpital militaire à Rabat, où il était sous assistance respiratoire, son état s'est dégradé trop rapidement. Âgé de 76 ans, il est décédé du coronavirus. Atteint de la Covid-19, Brahim Moussa, médecin et ancien diplomate chevronné est décédé, a appris Barlamane.com. Il avait 76 ans. Feu Moussa, titulaire d'un doctorat en médecine à Madrid, né en 1945 à Dakhla, a contribué à rendre le Maroc plus présent sur la scène internationale, surtout après la récupération des provinces du Sud. Grâce à lui, plusieurs États des Caraïbes, une quinzaine, ont retiré leur reconnaissance de la «rasd» dont la République dominicaine, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, Barbade, Grenade, Trinité-et-Tobago, Saint-Christophe-et-Niévès, Haïti. En 1979, lors de la récupération de la ville de Dakhla, il a été nommé par le roi Hassan II médecin chef pour dresser la situation de la santé après le départ des mauritaniens, alors que la scène régionale est marquée par des bouleversements géopolitiques majeurs liés aux évolutions dans le Sahara. En 1980 et durant cinq ans, il a été médecin chef de la province de Tanger. Brahim Moussa est l'un des rares sahraouis qui pouvait se prévaloir d'avoir entretenu des liens étroits avec certains dirigeants de premier plan. Grand connaisseur des ramifications de la politique africaine et latino-américaine, homme de réseaux, il a joué un grand rôle dans la défense de la cause marocaine, ne serait-ce que par ses responsabilités institutionnelles officielles et la durée de leur exercice. Entre 1985 et 1992, il a été désigné consul général du Maroc aux Îles Canaries. Entre 1992 et 1997 il a été désigné ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Maroc en Mauritanie. Entre 1997 et 1999, il a été nommé ambassadeur chargé de mission au cabinet du ministre des affaires étrangères. Après l'intronisation du roi Mohammed VI, il a été désigné ambassadeur dans plusieurs pays, notamment ceux des Caraïbes. Son action diplomatique a été couronnée par le renforcement de la situation marocaine parmi les État des Caraïbes. Aussi, grâce à son action, le Maroc a été admis comme pays observateur du Système d'intégration centraméricain (Sica) et du Forum des présidents des pouvoirs législatifs d'Amérique centrale et des Caraïbes (FOPREL). Il a reçu plusieurs décorations prestigieuses, notamment Commandeur de l'Ordre de l'Afrique, délivré par les autorités espagnoles en 1974, le Ouissam de la Marche-verte, Ouissam de Dakhla, commandeur de l'Ordre national du Mérite de la république islamique de Mauritanie, l'ordre du mérite de Duarte, Sánchez et Mella, la plus haute distinction honorifique de la République dominicaine. Le royaume du Maroc perd un grand homme ayant servi son pays durant toute sa vie. L'équipe de Barlamane.com s'associe au deuil de sa famille et lui présente ses condoléances les plus attristées et prie le Très-Haut d'accueillir le défunt dans Son vaste paradis.