Sans couacs et solennelle, la cérémonie d'investiture du 46ème président des Etats-Unis a toutefois eu son lot de moments amusants ou insolites. En voici les principaux. Parmi les rares invités à la cérémonie d'investiture de Joe Biden, son ex-rival à la primaire démocrate, le sénateur « socialiste » Bernie Sanders, s'est distingué par sa tenue hivernale rustique, qui a instantanément fait le bonheur des réseaux sociaux. Avec sa canadienne kaki et ses moufles tricotées à motifs, une enveloppe kraft glissée sous son bras, ce «grand-père du Vermont» avait un look de trappeur en contraste saisissant avec celui très formel des autres convives. Et a automatiquement été détourné en mèmes, des images humoristiques. «Bernie est venu à l'investiture juste parce que c'était sur sa route pour aller chercher son ordonnance à la pharmacie», a raillé un internaute. Sa femme Jane O'Meara Sanders a confié que la doudoune était un cadeau de Noël de leur fils: «Une doudoune du Vermont, des moufles du Vermont, le bon sens du Vermont!», a-t-elle salué. Une fois tous les convives installés et bien emmitouflés, Lady Gaga a entonné l'hymne national américain en brandissant un étincelant micro doré, une prestation qui a ému l'Amérique. La star de la pop a aussi médusé la galerie grâce à son ample jupe rouge bouffante, signée Schiaparelli, «parfaite» selon certains pour la distanciation sociale. Une jupe barrière ? Pour sa prestation de serment, Joe Biden a choisi de poser sa main gauche sur sa bible familiale du XIXe siècle, un volumineux grimoire aux pages jaunies par le temps dont se sont entichés les internautes. Photographié sous certains angles, l'ouvrage semble avoir une taille démesurée. «Regardez-donc la taille de cette bible », s'est amusé un spectateur. « C'est de la police 72?», a rigolé un autre. Joe Biden une fois investi président, la foule réunie sur les marches du Capitole a assisté à une interprétation très solennelle de « Amazing Grace », par la star américaine de la country Garth Brooks, qui a viré à un numéro de rock. Après sa performance, l'artiste d'ordinaire familier des publics conservateurs, oubliant peut-être un instant la pandémie, a coiffé son chapeau de cow-boy, sprinté sans masque au milieu de la foule hilare, avant de sauter dans les bras de l'ex-président républicain George W. Bush.