En Iran, huit personnes liées au milieu de la mode et accusées de propagation de « culture anti-islamique », notamment pour avoir publié des photos de femmes non voilées sur Instagram, ont ,selon le chef du tribunal chargé de la cybercriminalité, été arrêtées en Iran. Javad Babaie, juge au tribunal chargé de la cybercriminalité, a déclaré à ce propos à la télévision d'Etat: ‘' Nous avons découvert que 20 % du réseau Instagram iranien était contrôlé par les milieux de mode''. Il a ajouté que 60 % des utilisateurs iraniens d'Instagram suivaient ces pages. Ce service de messagerie est très populaire en Iran, où Facebook et Twitter sont interdits. Les huit personnes arrêtées « propageaient un contenu immoral et une culture anti-islamique », notamment des photos de mannequins non voilées, a-t-il ajouté. C'est, selon lui, le devoir de la justice « d'agir contre ceux qui commettent de manière organisée de tels crimes ». En plus des huit arrestations, des procédures et avertissements ont été lancés à l'encontre de 21 autres personnes.
À noter que dimanche, la télévision d'Etat a diffusé en direct une émission dans laquelle un mannequin, Elham Arab, selon les médias (son compte Instagram est désormais indisponible), expliquait « volontairement » devant le procureur de Téhéran qu'elle regrettait ses actes, notamment la publication de ses photos non voilée sur les réseaux sociaux, et conseillait aux Iraniennes de ne pas commettre la même « erreur ». Elle a affirmé qu'elle gagnait jusqu'à l'équivalent de 3.300 dollars par mois alors que le salaire minimum en Iran est d'un peu plus de 200 dollars par mois.