Londres et certaines régions du sud-est de l'Angleterre passeront, dans la nuit de mardi à mercredi, sous le plus haut niveau d'alerte en raison d'une augmentation « exponentielle » des cas de la Covid-19, potentiellement liée, selon les autorités, à une mutation du virus, a annoncé lundi le ministre britannique de la Santé. Londres et une partie du sud-est de l'Angleterre basculeront, dans la nuit de mardi au mercredi en niveau d'alerte « très élevé » à la Covid-19, le dernier des trois degrés du système d'alerte gouvernemental, a annoncé, lundi 14 décembre, le ministre britannique de la Santé. De nouvelles restrictions qui font suite à une augmentation de cas dans cette partie du pays, potentiellement liée, selon les autorités, à une mutation du virus. Le passage au troisième niveau d'alerte implique notamment la fermeture des hôtels, pubs et restaurants, qui ne peuvent que faire de la livraison ou de la vente à emporter et des lieux culturels comme les cinémas, théâtres et musées. Il interviendra à minuit, mercredi. « Hautement improbable » que cette mutation ne réponde pas au vaccin « Au cours de la semaine écoulée, nous avons observé une hausse très élevée, exponentielle, du virus à Londres, dans le Kent, dans certaines parties de l'Essex et du Hertfordshire », a expliqué Matt Hancock devant la Chambre des communes. Établissements scolaires, magasins, salons de beauté et de coiffure pourront, eux, rester ouverts. « Nous devons agir maintenant pour abaisser la courbe », a déclaré le ministre de la Santé, dévoilant aux députés qu'une nouvelle « variante » du virus a été détectée au Royaume-Uni. Celle-ci pourrait être impliquée dans la propagation « exponentielle » du virus dans le sud-est de l'Angleterre, sans que l'on sache « dans quelle mesure ». « Actuellement rien n'indique que cette variante n'ait plus de chances de causer une maladie grave » et « il est hautement improbable » que cette mutation ne réponde pas à un vaccin, mais elle montre que nous devons « être vigilants et suivre les règles », a ajouté Matt Hancock. Répercussions économiques L'un des pays les plus endeuillés en Europe avec plus de 64 000 morts, le Royaume-Uni, qui a connu deux confinements depuis le début de la pandémie, est le premier pays occidental à avoir commencé une campagne de vaccination, après avoir été le premier dans le monde à approuver le vaccin Pfizer-BioNTech. Craignant une telle décision, le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, avait averti ces derniers jours que le recours au niveau le plus dur de restrictions serait « catastrophique » pour l'hôtellerie-restauration en cette période de Noël. La nouvelle frappe aussi durement les très nombreux théâtres du West End de Londres. Un « désastre », a réagi le directeur de Theatres Trust, qui représente le secteur. « Les théâtres ont travaillé incroyablement dur pour créer des environnements sûrs pour le public » et risquent des « pertes financières énormes », a-t-il ajouté.