Le gouvernement a indiqué, le 10 novembre, que les démarches ont été entamées pour la réalisation de la plus grande station, à l'échelle continentale, de dessalement de l'eau de mer à Casablanca. Lors d'une séance parlementaire, le 10 novembre, la question centrale autour des "mesures entreprises pour remédier à la pénurie d'eau", posée par les groupes de la majorité et de l'opposition à la Chambre des conseillers a été détaillée. Il a été affirmé que les démarches et les étapes procédurales ont été entamées pour la réalisation du projet de dessalement de l'eau de mer de la ville de Casablanca, pour une capacité de traitement d'environ 300 millions m3 d'eau, notant que cette station se veut la plus grande au niveau du continent, pour une enveloppe budgétaire moyennant 10 MMDH. Le projet de dessalement de l'eau de mer de la province de Chtouka Ait Baha a été parachevé, outre le renforcement du débit d'une série de stations de dessalement dans les provinces du Sud du Royaume. Le gouvernement a veillé, durant cette année, en dépit des circonstances exceptionnelles imposées par la pandémie de la Covid-19, à envoyer des signaux forts pour remédier à la pénurie d'eau, à travers le lancement de cinq grands barrages, notant le parachèvement de la construction de six grands barrages et la programmation de cinq grands barrages pour l'année prochaine, tandis que 14 autres barrages sont en cours de réalisation dans les différentes régions du Royaume. Le parachèvement des travaux de connexion du système d'eau de Tanger au barrage de Khrofa, de celui d'Agadir aux barrages Aoulouz et Moukhtar Soussi, de celui de Targuist à Al Hoceima, outre la connexion hydraulique entre le nord et le sud de Casablanca est terminé. Tous ces projets, qui ont connu un retard pendant plusieurs années, ont été réalisés durant l'année en cours. La saison 2019-2020 a connu un manque de pluies de manière inquiétante, puisque le taux des précipitations varient entre environ -5% dans le bassin hydraulique du Loukkos, -67% dans le bassin de Sous-Massa, -50% dans le bassin du Bouregreg et de la Chaouia et 47% dans le bassin de l'Oum Errabiâ. "Quant aux importations d'eau, le volume total a atteint 4,3 milliards de m3, soit un déficit de 64%", a-t-on affirmé. Le gouvernement cherche à résoudre la problématique liée au déficit d'eau. Sa vision est fondée sur le Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation pour la période 2020-2027, pour un coût total de 115,4 MMDH, et sur le Plan stratégique de l'eau (PNE) 2020-2050, pour une enveloppe budgétaire de plus de 380 MMDH.