Le président français Emmanuel Macron a annoncé, mercredi soir, un nouveau confinement national à partir de vendredi prochain en vue d'endiguer la seconde vague de l'épidémie du nouveau coronavirus. "J'ai décidé qu'il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus. Tout le territoire est concerné", à l'exception d'aménagements dans les Outre-mers, a déclaré le chef de l'Etat lors d'une allocution télévisée. Ce confinement se poursuivra au moins jusqu'à début décembre, alors que toutes les écoles, crèches, collèges et lycées resteront ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés, a indiqué M. Macron qui a fait savoir que les "cours en lignes" seront privilégiés "partout où c'est possible" dans les universités. Pendant le reconfinement, les bars, restaurants et "commerces non essentiels" seront fermés" et le travail "pourra continuer" pendant le confinement, a fait savoir le président de la République, relevant toutefois que "partout où c'est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé". "L'activité continuera avec plus d'intensité, ce qui veut dire que les guichets des services publics resteront ouverts, les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics continueront de fonctionner", a-t-il expliqué. En outre, un "plan spécial" sera dédié aux travailleurs indépendants, commerçants, ainsi qu'aux TPE et PME, a-t-il précisé, ajoutant que les salariés et les employeurs qui ne peuvent pas travailler continueront à bénéficier du chômage partiel qui sera complété par des mesures de trésorerie pour les charges, les loyers des prochaines semaines. "Tous les 15 jours, nous ferons le point sur l'évolution de l'épidémie, nous déciderons le cas échéant de mesures complémentaires et nous évaluerons alors si nous pouvons alléger certaines contraintes, en particulier sur les commerces", a expliqué M. Macron. A la différence du premier confinement instauré entre la mi-mars et mi-mai derniers, le chef de l'Etat a indiqué que les visites en maisons de retraites et en Ehpad seront autorisées lors du nouveau confinement. Il a en outre annoncé que des "tests rapides obligatoires" du Covid-19 seront déployés "pour toutes les arrivées" dans "les ports, les aéroports", et "pour les déplacements internationaux", faisant savoir que les frontières intérieures à l'Europe "demeureront ouvertes" et "sauf exception, les frontières extérieures resteront fermées". Le président français a annoncé par la même occasion que les réunions publiques en-dehors du cercles familiales ainsi que les déplacements interrégionaux seront interdis pendant le confinement et qu'une attestation dérogatoire est nécessaire pour les parents pour emmener leurs enfants en écoles, ou pour faire des courses ou rendre visite à une personne dépendante. M. Macron a à nouveau fait appel au sens de responsabilité de ses concitoyens pour respecter la nouvelle mesure, notant que si rien n'est fait, "au moins 400.000" personnes succomberaient au virus d'ici à quelques mois en France. Selon lui, à la mi novembre, 9.000 patients seraient admis en réanimation en France. "Si nous ne donnons pas un coup de frein brutal aux contaminations aujourd'hui, nos hôpitaux seront saturés, sans possibilité de transfert, car le virus est partout", a-t-il insisté, précisant que les détails du nouveau confinement seront présentés jeudi par le gouvernement.