La finance verte constitue un levier "important" pour relancer et transformer les économies, ont souligné les participants à un webinaire initié par l'Institut CDG (Caisse de dépôt et de gestion), en partenariat avec CDG Capital, dans le cadre de son cycle de conférences "Regards vers le futur". "Cette transformation nécessite des capitaux colossaux. Les investissements des investisseurs institutionnels, ainsi que l'épargne des ménages doivent être orientés vers des actifs plus verts", ont relevé les participants à cette rencontre virtuelle tenue sous le thème "la finance verte, un levier pour relancer la croissance économique ?", cités par un communiqué de l'Institut CDG. Ce webinaire, qui a réuni Hamid Tawfiki, administrateur directeur général de CDG Capital, Bertrand Badre, président directeur général de Blue Like an Orange Sustainable Capital, Benoît Leguet, directeur général d'I4CE et Mihoub Mezouaghi, directeur de l'Agence française de développement (AFD) au Maroc, a aussi été l'occasion de mettre l'accent sur trois éléments importants que les Etats doivent prendre en compte dans leur plan de relance. Il s'agit de réorienter les flux de capitaux vers une économie plus durable, d'intégrer systématiquement les sujets de durabilité dans la gestion des risques financiers et de favoriser la transparence et une vision de long terme au sein du secteur financier. Par ailleurs, l'Institut CDG a souligné que le choc brutal produit par le confinement des populations, la fermeture des frontières et les mises à l'arrêt volontaire d'un grand nombre d'activités ont plongé la majorité des économies mondiales dans une grave récession. Afin d'amortir ce choc économique et ses répercussions sociales, les gouvernements se sont mobilisés et engagés dans de massifs plans de relance visant à soutenir l'activité économique, à protéger les entreprises et à préserver les revenus des personnes. La pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) a révélé les vulnérabilités du monde, dont bon nombre se recoupent avec la crise climatique. Une crise qui a amplifié la préoccupation environnementale des gouvernements et des citoyens. Dès lors, la sortie de crise doit être une opportunité pour moderniser les économies et ce, de manière à accroitre leurs capacités de résilience, d'investir dans les secteurs d'avenir et d'accélérer la transition énergétique. A cet égard, la vision globale du chemin de transformation vers une économie décarbonée reste encore à parfaire, à compléter et à débattre.