La cérémonie de signature, à la Maison blanche, des accords de normalisation des relations conclus par Israël avec les Émirats arabes unis et Bahreïn, se déroule à Washington. Le président américain Donald Trump a évoqué à la Maison Blanche l'avènement d'un « nouveau Moyen-Orient ». Après l'annonce, la signature. Le 13 août, Israël et les Émirats ont annoncé avoir conclu, sous l'égide des États-Unis, un accord historique qui fait de la monarchie pétrolière du Golfe le troisième pays arabe à reconnaître l'État hébreu, après l'Égypte et la Jordanie. Bahreïn a décidé la semaine dernière d'en faire autant. Mardi 15 septembre, les Émirats et Bahreïn doivent donc signer les accords de normalisation avec Israël lors d'une cérémonie à la Maison Blanche. « Quand je suis arrivé, on m'avait dit que ce serait impossible », s'est félicité mardi matin le président des États-Unis Donald Trump, assurant que « beaucoup d'autres » pays arabes suivraient cet exemple, ainsi que les Palestiniens. Les Émirats arabes unis ont, eux, défendu mardi leur décision de nouer des relations officielles avec Israël. « J'espère que l'accord fera baisser la tension et favorisera le dialogue » dans la région, a déclaré, mardi, le ministre d'État des Émirats aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, lors d'une conférence de presse virtuelle, affirmant que cette entente n'était « dirigée contre personne ». Une entente de longue haleine Une poignée de main historique entre le dirigeant israélien et les ministres des Affaires étrangères des Émirats, Cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, et de Bahreïn, Abdel Latif al-Zayani, n'est pas exclue, a déclaré un haut responsable américain, soulignant que tous les participants auront auparavant été testés au Covid-19. Les Émirats et Bahreïn, des monarchies sunnites, partagent avec Israël une animosité envers l'Iran chiite, ennemi numéro un de Washington dans la région. Dans le même temps, des centaines de manifestants brandissant des drapeaux palestiniens protestaient en Cisjordanie occupée, à Naplouse et Hébron, et dans la bande de Gaza contre ces accords, qualifiés par les Palestiniens de « trahison » à leur cause.