L'Espagne vient d'asséner un nouveau coup dur au polisario en l'excluant des célébrations de la Journée mondiale de l'Afrique, célébrée le 25 mai de chaque année. Lors de la visioconférence organisée avec les ambassadeurs des pays, Arancha Gonzalez, ministre espagnole des Affaires étrangères, a tout simplement évincé polisario. Elle n'a pas convié le représentant du front à la réunion. Pour enfoncer le clou, les services du ministère ont publié sur leur compte Twitter une image de l'Afrique avec les drapeaux de tous les membres de l'Union africaine, sauf celui de la rasd, la république fictive autoproclamée par le polisario avec le soutien d'Alger. Cette attitude a bel et bien irrité les représentants du polisario à Tindouf. Cependant, elle cadre parfaitement avec la politique du gouvernement espagnol sur la question du Sahara. Rappelons que le chef de l'Exécutif espagnol Pedro Sanchez avait affirmé le 25 septembre 2019 à l'ONU, que «le gouvernement espagnol souhaite contribuer aux efforts du secrétaire général des Nations unies en vue de parvenir à une solution politique, juste durable et mutuellement acceptée», sans mentionner, pour la première fois, le «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». La cheffe de la diplomatie se tient ainsi à la même ligne. Ainsi, lors de son déplacement à Alger le 3 mars dernier, elle a réitéré que son pays soutient «les efforts du secrétaire général de l'ONU en vue de parvenir à une solution politique dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU».