En conférence de presse à Ankara, Recep Tayyip Erdogan avait affirmé hier avoir informé la Belgique que l'un des terroristes de l'aéroport, arrêté sur son sol l'an dernier, était un combattant terroriste. Sur la chaîne néerlandophone VRT, le ministre de la Justice, Koen Geens, a démenti depuis les propos du président turc. Ce jeudi 24 mars, un responsable gouvernemental turc a déclaré au journal français le Figaro qu'Ibrahim el Bakraoui a été expulsé de Turquie non pas une mais à deux fois, l'an dernier, en juillet puis en août, précisant qu'il n'avait commis aucun délit en Turquie et son expulsion était « administrative ». Le président turc avait ajouté hier que le kamikaze a été arrêté en juin 2015 à Gaziantep, non loin de la frontière syrienne, avant d'être expulsé vers la Belgique via les Pays-Bas, le 14 juillet suivant. Mais il n'avait pas nommé l'individu concerné. C'est par la suite qu'un haut responsable turc a précisé qu'il s'agissait d'Ibrahim El Bakraoui. On apprend ce matin que l'homme formellement identifié hier matin par les autorités belges comme l'un des deux kamikazes de l'aéroport Zaventem a laissé un dernier message. Une sorte de testament enregistré sur un ordinateur où il affirme, en référence à l'arrestation de Salah Abdeslam, se trouver « dans la précipitation », « ne plus savoir quoi faire », « ne plus être en sécurité », a précisé mercredi le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw.