Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé mercredi que seul « un vaccin sûr et efficace » pourrait mettre fin à la crise sanitaire du Covid-19 qui frappe le monde depuis plusieurs mois. De rares vaccins développés contre le SRAS sans qu'ils soient testés sur l'être humain. Contre le Covid-19, « un vaccin sûr et efficace pourrait être le seul outil permettant un retour du monde à un sentiment de ‘normalité' », a estimé, mercredi 15 avril, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en l'espérant avant la fin de l'année. Pourtant, les recherches sur le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) démarrées il y a deux décennies, (en 2003) pour faire avancer les tentatives de la création d'un vaccin, n'ont pas abouti. Les projets de vaccins qui ont concerné des coronavirus humains, dont le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) n'ont été que très peu testés. Pourtant, les chercheurs estimaient qu'identifier et produire de nouveaux vaccins et traitements contre le SRAS devrait être centrale pour les gouvernements et les agences de santé mondiales. En 2020, aucun projet de vaccin curatif contre le SRAS n'a prouvé son efficacité chez les humains. Depuis le déclenchement du coronavirus, les chercheurs se sont engagés pour en trouver le remède, un processus laborieux et coûteux qui s'étale généralement sur plusieurs années, car il s'agit de prouver que le vaccin est sans risque et efficace avant de pouvoir le produire à grande échelle. Cette «course collaborative» avec un «partage croisé d'informations» a été entamé tardivement, alors que l'on sait qu'un précédent coronavirus avait fait en 2002-2003 un total de 774 morts, dont 349 sur le territoire chinois. Puis, quelles mesures contre un virus qui aggrave incessamment la situation des systèmes de santé, ébranlés par la pandémie de Covid-19 ? Un tel vaccin « sauverait des millions de vie et des milliards innombrables de dollars », a-t-il ajouté lors d'une visioconférence avec la cinquantaine de pays africains membres de l'Organisation. Il a plaidé pour une accélération de son développement et son accessibilité à tous. Il doit être « universel » et « permettre de contrôler la pandémie ». « Nous avons besoin d'un effort ambitieux pour garantir (…) une approche harmonisée, intégrée et optimisée afin de maximiser la vitesse et l'échelle nécessaires pour le déploiement universel d'un tel vaccin d'ici la fin de 2020 », a-t-il insisté. Antonio Guterres a précisé que son appel, le 25 mars, à deux milliards de dollars de dons pour un vaste plan humanitaire de l'ONU en réponse à la pandémie avait permis de récolter jusqu'à présent « environ 20 % » de cette somme. Le monde capitalistique s'estimait-il à l'abri d'une pandémie qui paralyserait la course au gain ? Les recherches sur un vaccin sur la première souche de SRAS ont été arrêtées, la maladie ayant pratiquement disparu. Pourtant des virus mutants ne sont pas une réalité inconnue du monde. L intérêt du vaccin est de disposer d'une base qui permet d'y greffer les ajustements nécessaires aux mutations… Le monde aujourd'hui y aurait gagné en temps et en investissement(s).