La polémique ne cesse d'enfler dans les camps de Tindouf, aux confins des frontières de l'Algérie, après que des membres du polisario eurent exfiltré des criminels condamnés à la perpétuité dans l'assassinat d'un citoyen sahraoui en 2005. Pas d'immunité pour les principaux suspects du meurtre d'un citoyen sahraoui, assassiné en 2005, affirme sa famille. Le scandale provoqué par leur exfiltration a ébranlé les camps de Tindouf alors que la famille de la victime redoute qu'ils soient liés à des membres de la haute hiérarchie du front séparatiste. Plusieurs éléments semblent corroborer cette hypothèse, alors que les proches de la victime, qui protestent, parlent d'un projet de fuite menée par des membres du polisario. Selon Algeria Times, ces fuites orchestrées interviennent alors que le polisario est déchiré par des violences entre clans, et pendant que le front est miné par une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir d'une faction de plus en plus contestée. L'évasion de ces détenus de la prison a été permise grâce à une «complicité» parmi le haut-commandement du polisario, a estimé la famille de la victime. La question de la sécurité reste brûlante dans les camps, après des mutineries dans les forces armées, une série de contestations, et, dernièrement, plusieurs affrontements. Par ailleurs des mesures ont été prises pour protéger les six secteurs militaires du polisario, en coordination avec l'état-major stationné à Rabouni, près de Tindouf et pourempêcher les manifestants qui multiplient leurs actions d'y accéder.