L'opération électorale le jour du vote n'a pas été sans charrier son lot de violences et d'incidents dans certaines communes, revêtant parfois un caractère de «gravité », selon la presse nationale du week-end. Certains événements violents ont requis l'intervention des forces de l'ordre et se sont soldés par des arrestations, rapporte la presse, non sans signaler des actions de protestation et des sit-in de candidats mécontents. Le premier incident a avoir terni le jour de vote, est intervenu juste après la publication du communiqué du ministère de l'intérieur, dans la matinée, sur l'ouverture des bureaux de vote dans des conditions normales. Il a été le fait d'un groupe d'éléments qui ont fait irruption dans le bureau de vote et fracassé l'urne, à Douar Kessama, dans la commune de Jaâfra, proche du centre de Skhour Rhamna. L'incident, selon le journal, a provoqué l'interruption durant deux heures de l'opération de vote, dans la foulée de la protestation des partisans du parti de l'Istiqlal. Selon le quotidien, l'incident est attribué au geste d'un membre du bureau de vote indiquant à une électrice le symbole du tracteur .Il s'en est suivi l'intervention de la gendarmerie royale qui a arrêté cinq éléments du PI tandis que les recherches se poursuivent pour appréhender cinq autres. Pour sa part, le journal «Akhbar Al Youm» rapporte les propos de M. Aziz Rabah tête de liste du PJD à Kénitra et ministre de l'équipement et des transports qui a dit avoir relevé «des cas multiples de radiation de noms des listes électorales ayant concerné des familles entières, l'absence de personnel en charge de renseigner les gens dans les bureaux de vote, ainsi que la présence d'éléments qui incitent des électeurs contre le PJD dans d'autres bureaux». Le journal fait état de plaintes à grande échelle se rapportant à l'utilisation de l'argent dans les campagnes et les quartiers pauvres. Selon le même quotidien, la direction locale du PJD à Al Hoceima a protesté contre «des actes de violence» survenus à Targuist, au cours des derniers jours, consistant en des agressions contre des membres du parti de la lampe, dont certains ont été plus ou moins grièvement blessés. Dans sa relation des incidents au cours de la dernière journée de la campagne électorale, le journal «Al Massae» signale que des rues et des quartiers dans la vallée d'Ifrane et à Selouane, se sont transformés en champ de bataille, avec force recours aux gourdins et aux pierres, le plus grave incident étant celui où un pistolet a été utilisé dans une querelle entre le fils d'un candidat et un partisan d'un candidat rival. A Tanger, le même journal rapporte que la campagne électorale dans la ville a connu le recours à un nouveau moyen de subornation des électeurs, consistant notamment à offrir à des jeunes qui font du zèle dans le racolage d'électeurs, des voyage de plaisance en Espagne, ainsi que l'allèchement des citoyens âgés en leur offrant un voyage pour le petit pèlerinage, ou encore des moutons de l'Aïd. Dans la même veine, le journal «Al Ahdath Al Maghribia» évoque les ennuis que s'est attirés le président de la commune de Khénifra, candidat du Front des forces démocratiques, objet d'enquête suite à une plainte d'un rival, pour distribution de l'argent à des électeurs le jour du scrutin. Cependant, l'opération électorale est appréciée par le journal comme étant globalement normale, malgré quelques incidents signalés çà et là, dont le plus grave étant l'interruption du vote à Skhour Rhamna. Quant au journal «Al Akhbar», il se fait l'écho de la demande du parti Authenticité et Modernité de faire juger M. Abdelillah Benkirane devant la cour de cassation. Il s'agit en l'occurrence de quatre plaintes en rapport avec ses accusations sur l'utilisation de l'argent de la drogue. Le même quotidien rapporte que le PJD a terminé sa campagne électorale à Agadir à l'intérieur d'un casino ayant abrité une soirée féminine d'une société de cosmétiques. Le parti, indique-t-il, a profité de l'occasion que lui offre ce gigantesque rassemblement pour envoyer ses militantes y faire campagne.