Le premier ministre français, Manuel Valls, a condamné le saccage d'une mosquée à Ajaccio (Corse), acte qu'il a qualifié vendredi soir, de « profanation inacceptable ». Selon des médias locaux des manifestants ont tenté de brûler des exemplaires du Coran, à proximité d'une cité où deux pompiers et un policier avaient été blessés la nuit précédente dans des échauffourées. Le saccage de la mosquée a eu lieu, au moment où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la préfecture d'Ajaccio, dénonçant ‘'l'agression contre le policier et les pompiers'' au cris de « Arabi fora (les Arabes dehors) », expliquent les mêmes sources. Le ministre français de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a quant à lui, pointé des « exactions intolérables aux relents de racisme et de xénophobie », tout en condamnant l'agression des pompiers et du policier « avec la plus grande fermeté » De son côté, le maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli, a confié à +France Info+ que « Malheureusement, je ne suis pas surpris par ce qui s'est passé », rappelant que « le calme était visiblement revenu » dans le quartier. Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a qualifié, quant à lui, le saccage de cette mosquée d'+acte inqualifiable sur une terre qui a institué la tolérance religieuse depuis le XVIIIe siècle+, et a en retour condamné l'agression des deux pompiers et du policier « qui n'est pas tolérable et ne sera pas tolérée ».