Arrêté le 23 août dans le cadre d'une affaire d'évasion fiscale, Nabil Karoui s'est hissé au deuxième tour de l'élection présidentielle en Tunisie. Le magnat d'audiovisuel est remplacé sur le terrain par son épouse, Salwa Smaoui. L'élection présidentielle qui s'est déroulée à Tunis le 15 septembre ont été présentées par les autorités tunisiennes comme un nouveau pas en avant dans le cadre du processus politique déclenché en 2011 avec l'éviction de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Le pluralisme des candidatures au scrutin présidentiel – une deuxième, en effet, dans la Tunisie indépendante – conforterait ainsi la démocratisation du petit pays. Alors que Nabil Karoui, l'homme d'affaires en lice pour le second tour de la présidentielle reste détenu en prison après que sa demande de libération eut été rejetée mercredi 18 septembre, c'est sa femme, Salwa Smaoui, qui assure la représentation de sa candidature. Cette executive woman qui travaille pour Microsoft. Bien sûr, elle ne saurait agréer, ce jugement étant peu amène pour le magnat de la télévision arrêté le 23 août dans le cadre d'une trouble affaire d'«évasion fiscale» et de «blanchiment d'argent». «Nabil est victime d'une injustice insupportable», proteste-t-elle.