Les températures seront au-dessus de la normale dans de nombreuses régions du monde jusqu'à fin novembre prochain, malgré l'absence prévue d'un véritable épisode El Niño, a indiqué l'Organisation météorologique mondiale (OMM). «Dans de nombreuses régions du globe, selon les prévisions, la température de surface de la mer et de l'air à la surface des terres émergées devrait, en moyenne, être supérieure à la normale pendant la période allant de septembre à novembre, malgré l'absence prévue d'un véritable épisode El Niño», précise un communiqué de l'OMM. Phénomène naturel caractérisé par des fluctuations de la température océanique dans le centre et l'est du Pacifique équatorial associées à des variations de l'atmosphère, El Niño/Oscillation australe (ENSO) engendre des phénomènes dangereux (fortes pluies, inondations et sécheresse) dans différentes régions du monde, explique la même source. Le Chili est l'exemple d'un pays sont les ressources hydriques sont très souffrantes des suites du réchauffement climatique. Pays andin avec des frontières en Antarctique, pâtit terriblement des effets de la sécheresse et des aléas du réchauffement de l'Océan Pacifique, conséquences fâcheuses du changement climatique, qui règne en maître sur la planète. En effet, la disponibilité en eau a diminué ces dernières années de 37% dans certaines régions du Chili, d'autant plus que les ressources en eau sont parmi les plus touchées par le changement climatique. Le Chili, qui compte parmi les pays touchés par le changement climatique, dispose, selon le Bilan hydrique national, demandé par la Direction générale de l'eau (DGA) du ministère des Travaux publics et établi par une équipe de spécialistes de la Faculté des sciences physiques et mathématiques (FCFM) de l'Université de Chili, d'une disponibilité d'eau moyenne de 10 à 37% inférieure à celle d'il y a 30 ans. Certes, le pays andin affronte depuis plusieurs années un déficit en ressources hydriques, mais depuis quelques années, les spécialistes évoquent une crise majeure accentuée par le développement économique, la croissance démographique et le changement climatique. De plus, 2019 est la huitième année d'affilée où le Chili fait face à une grave pénurie de précipitations, une situation qui ne semble pas évoluer de manière positive à court terme. Pour la cas du Maroc, la Direction de la météorologie nationale dévoilait en mai dernier une étude sur l'évolution des températures dans le pays. L'étude a démontré que les températures annuelles moyennes ont augmenté dans la majorité des villes marocaines. Des effets du réchauffement climatique d'autant plus remarquables sur les écosystèmes fragiles, notamment le littoral marocain dont l'inondation des zones côtières, l'érosion des côtes sableuses et la submersion marine sont accentués, l'activité humaine n'aidant en rien. Les périodes de sécheresses se font également plus fréquentes et plus longues. De 1980 à 2002, il a eu près de 8 épisodes de sécheresse. Une prolongation de ces durées sèches est prévue. Il en est de même pour les inondations dont le nombre a fortement augmenté.