Takuji Hanatani, Ambassadeur du Japon au Maroc, a annoncé hier lors d'une rencontre avec Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, que le Japon n'a jamais reconnu et ne reconnaîtra jamais la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). Takuji Hanatani, Ambassadeur du Japon au Maroc, a réitéré la position de son pays à l'égard de la question du Sahara, précisant que le Japon ne reconnait pas la Rasd comme un Etat. Le diplomate, qui a été reçu par le président de la Chambre des représentants, M. Habib El Malki, a affirmé aussi que Tokyo a toujours soutenu les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, précise un communiqué de la Chambre des représentants. M. Hanatani a déclaré que Tokyo n'a pas invité la Rasd aux rencontres organisées par son pays dans le cadre de la Conférence internationale sur le développement de l'Afrique, contrairement aux 54 pays reconnus au niveau international en tant que membres de l'Union Africaine, souligne un communiqué de la Chambre des représentants. Le diplomate a salué l'appel lancé par le Roi Mohammed VI, dans son discours adressé à l'occasion du 43ème anniversaire de la Marche verte, en faveur d'un dialogue direct entre le Maroc et l'Algérie, et lequel a été réitéré dans celui de la fête du Trône. Il a également ajouté que l'amélioration des relations bilatérales entre le Maroc et l'Algérie contribuera au règlement de l'affaire du Sahara. Lors de cette rencontre, l'Ambassadeur du Japon au Maroc a indiqué que le Maroc dispose de grands atouts pour attirer les investissements japonais tout en précisent que le Maroc constitue la deuxième destination des investissements nippons sur le continent africain faisant référence à la présence de 68 entreprises japonaises au Maroc, qui emploient environ 40.000 personnes sur le marché local. Il a fait savoir également que « les importants avantages concurrentiels proposés par le Maroc constituaient une incitation pour de nombreuses entreprises japonaises dans un esprit gagnant-gagnant ». M. El Malki a présenté au diplomate japonais les efforts déployés par le Maroc pour parvenir à une solution définitive au conflit artificiel autour du Sahara, en réitérant l'engagement du Royaume dans le processus de règlement onusien, poursuit le communiqué. Il a également souligné que « l'Organisation des Nations Unies reste le seul organe responsable de ce dossier. Les origines de ce conflit remontent à la période de la guerre froide. Il s'agit d'un conflit régional depuis le début et le monde a pris davantage conscience des circonstances de ce problème artificiel « . Et de préciser que le président de la Chambre des représentants a invité son homologue japonais à effectuer une visite de travail au Royaume, en soulignant « la nécessité de donner une nouvelle dynamique à l'action des groupes d'amitié Maroc-Japon dans les deux pays. »