Au Maroc, un investissement de 3,6 milliards Dhs et un ensemble de réformes seront mis en place pour revitaliser le secteur de l'enseignement. C'est ce qui ressort notamment d'une journée de communication organisée, mercredi à Rabat, par le Secrétariat d'Etat chargé de la Formation professionnelle, sous le thème : « Le suivi de l'insertion des lauréats pour une meilleure adéquation formation emploi" Visiblement, le défi de l'enseignement tient à cœur toutes les autorités marocaines. Après une série de réunions présidées par le Roi Mohammed VI sur la promotion du secteur de la formation professionnelle ces dernières années, un chantier de réforme très ambitieux a été annoncé. Retour sur les points saillants du programme. En avril dernier, la feuille une route relative au développement de la formation professionnelle et à la création des "Cités des Métiers et des Compétences" – un programme de développement économique national et régional, l'amélioration de la compétitivité des entreprises et la promotion de l'insertion professionnelle des jeunes – a été établie par les autorités, à la faveur d'une attention et une sollicitude royales particulières. En effet, dans son rapport "Formation professionnelle initiale : clés pour la refondation", publié en mars 2019, le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a par ailleurs soulevé des dysfonctionnements persistants : une finalité, des missions et un cadre juridique en obsolescence, un déficit d'articulation avec les composantes du Système d'Education et de Formation, des résultats qualitatifs mitigés, une planification et un pilotage de l'offre de formation peu efficients et une gouvernance en manque de cohésion générale. Conscient de ces réalités, l'OFPPT a placé son plan d'action 2019 sous le signe de l'anticipation des besoins du marché et de l'économie, en droite ligne de la nouvelle feuille de route amorcée par le Souverain. Cette feuille de route vient mettre plus de pragmatisme au niveau du secteur de l'éducation en prévoyant la restructuration de ses filières conformément aux exigences du marché de travail. Le programme repose sur des approches pédagogiques en faveur de la diversification des compétences et l'intégration des professionnels. Il entend également développer et moderniser les méthodes pédagogiques et améliorer l'employabilité des jeunes, à travers une série de projets, de formations et de requalification de courte durée. Parmi les projets les plus attendus de cette feuille de route figure notamment la création de "Cités des métiers et des compétences" (CMC) dans différentes régions du Royaume. Ces centres, adaptés aux particularités et aux potentialités de chaque région, concernent les métiers et les domaines d'activités appuyant le système environnemental et économique, avec un accent mis sur les métiers de l'avenir relatifs notamment au numérique et aux services. Ces Cités qui nécessiteront un investissement à hauteur de 3,6 milliards Dhs, constituent un projet prometteur capable de revitaliser le secteur dans son ensemble en faveur d'une dynamique économique voulue encore plus soutenue. Côté législation, l'année 2019 a vu la publication au bulletin officiel de la loi 60.17 relative à l'organisation de la formation continue au profit des salariés du secteur privé, de certaines catégories de personnels des établissements et entreprises publics et d'autres personnes non salariées qui exercent une activité privée. Cette loi, dont les textes d'application sont en cours d'élaboration, est de nature à consolider l'accompagnement de l'évolution du marché du travail grâce au développement et à la mise à niveau des qualifications et des compétences, etc.