Lundi 8 juillet, le ministère américain de la Défense a annoncé la conclusion d'une vente d'armes à Taiwan à hauteur de 2,2 milliards de dollars. Une vente non approuvée par les dirigeants Chinois. Dans un communiqué publié lundi, le ministère américain de la Défense a déclaré que le département d'Etat a approuvé la vente d'équipements militaires à Taïwan pour un montant de 2,2 milliards de dollars. Il s'agit notamment de 108 chars Abrams M1A2 et 250 lance-missiles sol-air à courte portée Stinger fabriqués et vendus par Washington qui assure que « ni les chars ni les missiles n'affecteront l'équilibre militaire fondamental dans la région » Ces ventes permettraient donc tout simplement de « moderniser » l'équipement taïwanais. Le ministère américain de la Défense a d'ailleurs précisé que «la vente de chars contribuera à renforcer la capacité de Taïwan à faire face aux menaces régionales actuelles et futures et à renforcer sa défense intérieure » La Chine, pour sa part, voit cette transaction du mauvais œil. Elle considère en effet Taïwan comme étant son territoire et est opposée à cette vente. Pour ses dirigeants, ceci est une provocation de la part des Etats-Unis d'Amérique. Le mois dernier, le pays de Xi Jinping avait déjà appelé les Etats-Unis à suspendre leurs ventes d'armes vers Taïwan sous peine de «nuire aux relations sino-américaines, déjà tendues par le conflit commercial entre les deux pays». Pour Geng Shuang, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, «Les Etats-Unis devaient parfaitement comprendre la nature extrêmement sensible et dommageable de leur décision de vendre des armes à Taïwan, et respecter le principe d'une Chine unique». Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a réagi en soulignant dans un communiqué que l'île «se trouvait en première ligne de l'expansion ambitieuse de la Chine et faisait face à d'énormes menaces et pressions de Pékin» d'où l'achat de ces armes pour un coût total de 2,2 milliards de dollars.