Le 9ème congrès national de l'USFP atteint sa dernière ligne droite. A moins d'un mois du congrès, les candidats en lice pour la succession de Abdelouahed Radi, le premier secrétaire du parti, ont déjà entamé leurs campagnes même si elles ne devraient démarrer officiellement qu'à la fin de ce mois. Au total, cinq candidats sont en course, en l'occurrence Fathallah Oualalou, Habib El Malki, Driss Lachgar, ainsi que le président du groupe parlementaire du parti à la Chambre des représentants, Ahmed Zaidi, et Mohamed Talbi. Tous les candidats sont passés à la vitesse supérieure ces derniers jours. Ils multiplient les rencontres avec les militants du parti mais également les responsables des organisations parallèles. Oualalou et Zaidi ont, pour leur part, déjà communiqué leurs plates-formes. Fathallah Oualalou défendra ainsi une plate-forme pour la reconstruction d'un parti au vrai sens du terme. L'ancien ministre de l'économie et des finances a insisté sur la nécessité de s'attacher à l'identité ittihadie et son renforcement sur les plans théorique et pratique. Pour ce faire, Oualalou veut que l'USFP joue un rôle capital dans la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles. Ahmed Zaidi a, pour sa part, établi un diagnostic des difficultés que connaît le parti actuellement. Par le biais de sa plate-forme intitulée «Une initiative pour reconstruire l'Union socialiste des forces populaires», le président du groupe parlementaire de l'USFP à la première Chambre du Parlement revient sur «la crise profonde» de son parti, qu'il qualifie de «la plus grave de l'histoire» de cette formation. Il a énuméré les éléments responsables dans cette situation, notamment la perte de confiance dans les appareils du parti, l'immobilisme dans les initiatives politiques, l'absence de toute volonté d'engager un dialogue ou une réflexion au sujet de l'évolution politique et organisationnelle de l'USFP. «Si notre parti ne parvient pas à assimiler les véritables enjeux pour notre pays en ce moment, il aura alors raté un important rendez-vous avec l'Histoire», déclare M. Zaidi. De son côté, Driss Lachgar s'active auprès des militants mais il affirme qu'il n'a pas encore finalisé sa plate-forme. «La campagne ne démarre officiellement que le 30 de ce mois. Il est encore tôt de parler d'une campagne au vrai sens du terme. Concernant mon projet de plate-forme, je suis en train de mettre les dernières retouches», dit-il dans une déclaration à ALM. Pour sa part, Habib El Malki fut le premier à officialiser sa candidature. Il est l'une des figures les plus en vue du parti et garde des chances pour succéder à Abdelouahed Radi. Académicien et plusieurs fois ministre, El Malki est également actif dans le domaine associatif et de recherche. Il est dans ce sens le président du CMC (Centre marocain de conjoncture). Enfin, le cinquième candidat est Mohamed Talbi. Sa candidature fut une surprise. Il est, en effet, le moins médiatisé parmi les candidats en lice. Talbi, journaliste au journal arabophone du parti, était l'un des dirigeants de la Jeunesse de l'USFP durant un long moment. Il entend d'ailleurs donner plus de place aux jeunes dans la gestion du parti.