C'est alarmant ! L'économie nationale continue d'évoluer à un rythme de croissance à la baisse. C'est ce que souligne le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans le dernier rapport sur les comptes nationaux au titre du deuxième trimestre de l'année en cours. Cette situation est aggravée par le recul de l'activité agricole. En revanche, les activités non agricoles luttent à maintenir son rythme d'évolution élevé. De même, «les capacités de financement de l'économie continuent leur tendance à la détérioration au moment où la demande intérieure, notamment la consommation finale, demeure le principal moteur de croissance économique», indique le Haut-Commissariat au Plan. Se référant aux comptes nationaux, le PIB a affiché, au deuxième trimestre de l'année, un accroissement de 2,3% en volume contre 4,5% observé à la même période de l'année précédente. Précisant qu'en valeur, l'évolution serait de 4,4% ressortant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 2,1% en glissement annuel contre une baisse de 0,9% arrêtée le même trimestre de l'année précédente. Par ailleurs, la valeur ajoutée agricole affiche un repli de 9,6% au deuxième trimestre 2012 contre une hausse de 6,1%. Le PIB non agricole s'est, quant à lui, amélioré de 4,2%, et ce en dépit de la baisse de 5,4% des activités d'extraction, relève-t-on du HCP. Pour le même trimestre, les dépenses de consommation finale des ménages se sont inscrites en hausse. Leur taux a atteint une progression de 4,4%, contribuant ainsi de 2,6 points à la croissance. La hausse a également été constatée au niveau de la consommation finale des administrations publiques. La progression est de 4,5 % soit une contribution de 0,9 point à la croissance. Précisant que la formation brute de capital n'a augmenté que de 0,8% avec une contribution à la croissance de 0,7 point. Toutefois, les échanges extérieurs de biens et services ont contribué négativement à la croissance économique. Selon les statistiques du HCP, leur participation est de 1,8 point suite à la baisse des exportations de biens et services. D'un autre contexte, le revenu national brut disponible a progressé de 4,1 % contre 4%. «Cette évolution est due à la hausse du PIB aux prix courants de 4,4 % au lieu de 3,4 % et au recul des transferts des Marocains résidant à l'étranger de 4,3% au lieu d'une augmentation de 4,5% une année auparavant», indique le HCP. Notons que l'épargne nationale a atteint 25,9% du PIB au lieu de 27,4%. «Celle de l'investissement est passée de 35,8% du PIB à 34,9% dégageant ainsi un besoin de financement de l'économie nationale de 9% du PIB le deuxième trimestre de l'année 2012, au lieu de 8,4% le même trimestre de l'année précédente», conclut le HCP.