L'immobilier serait-il en train de faire les frais de la crise économique? En effet, Bank Al-Maghrib nous informe, dans sa publication trimestrielle de l'Indice des prix des actifs immobilier (IPAI), qu'après une croissance trimestrielle de 0,8%, les prix des actifs immobiliers ont stagné en ce 2ème trimestre de 2012. Ainsi, selon la banque centrale, cette évolution recouvre une hausse de 0,9% des prix des biens résidentiels et des baisses respectives de 1,5% et de 2% de ceux des biens fonciers et commerciaux. Cependant, en glissement annuel, ces prix ont progressé à un rythme supérieur à celui observé le trimestre précédent, soit 1,6% au lieu de 1,2%. La ventilation par régions, démontre, pour sa part, que les tendances, en glissement annuel, ont été disparates. Les diminutions les plus importantes ont concerné les régions de Doukkala-Abda, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, et Souss-Massa-Drâa, alors que des hausses sensibles ont été relevées dans les régions de Chaouia-Ourdigha, Gharb-Chrarda-Beni Hssen, Fès-Boulmane et Marrakech-Tensift-El Haouz. S'agissant des volumes de ventes, Bank Al-Maghrib relève que selon les données arrêtées 35 jours après la fin du 2ème trimestre 2012, les ventes des biens immobiliers immatriculés au niveau de l'Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) ont régressé de 0,8% d'un trimestre à l'autre, alors qu'elles ont augmenté de 10,1% en glissement annuel, s'élevant ainsi à 28.123 transactions. Ainsi, d'un trimestre à l'autre des maisons, des villas et des locaux commerciaux, sont évalués à 1,8%, à 2,6% et à 0,6%. Aussi, la ventilation, les prix des biens résidentiels sont restés inchangés au cours du 2ème trimestre, recouvrant des hausses respectives de 1,4% et de 1,2% des prix des appartements et des maisons et une baisse de 10,1% de ceux des villas. Concernant les prix des biens fonciers et commerciaux, ils ont diminué de 1,5% et de 2%. Sur un an, les hausses des prix des appartements, des terrains et des bureaux, chiffrées respectivement à 2,3%, à 3% et à 13,5%, ont plus que compensé les replis de ceux des volumes de transactions, démontrent que les ventes des biens résidentiels se sont accrues en variation trimestrielle de 3,5%, atteignant 19.244, en raison essentiellement des hausses respectives de 3,8% et de 28,3% des transactions des appartements et des villas. En revanche, le nombre des ventes des biens commerciaux et ceux fonciers ont régressé respectivement de 11,9% et de 8,1%. En glissement annuel, le nombre de transactions a augmenté pour l'ensemble des catégories des biens immobiliers, à l'exception des maisons, dont la baisse s'est située à 6,1%. Enfin, concernant la structure des ventes, la banque centrale révèle que les biens résidentiels continuent de constituer plus de 67% de l'ensemble des ventes des biens immobiliers, avec la prédominance des appartements. Quant aux terrains urbains, ils représentent environ 25% du marché national, alors que la part des transactions relatives aux biens commerciaux se situe autour de 7%.