"La session est ouverte", a déclaré le président de la CIJ en rappelant l'historique de la procédure. Durant trois heures, la délégation palestinienne, la première à prendre la parole lundi matin, a exposé ses arguments contre la barrière de séparation. À La Haye, 15 juges de la CIJ sont chargés, pendant trois jours, d'écouter les arguments des Palestiniens et de nombreux pays opposés à la construction de ce mur, alors qu'Israël a décidé de ne pas s'exprimer devant la CIJ. Elle a juste soumis un mémoire écrit à la Cour Internationale de justice. La "clôture de sécurité" israélienne en Cisjordanie censée protéger l'Etat juif soulève une vive polémique. Pour Israël, la barrière est censée empêcher l'infiltration de kamikazes en provenance de Cisjordanie alors que pour les Palestiniens, ce n'est qu'un autre moyen pour violer leur territoire. En fait les Palestiniens ne s'opposent pas à cette édification à condition que le mur ne soit pas construit sur le territoire palestinien y compris à Jérusalem. La Cour Internationale de Justice (CIJ) est le principal organe judiciaire des Nations Unies. Elle doit se pencher lors de ces audiences qui se déroulent au Palais à La Haye, sur la légalité de la ligne de séparation. La CIJ dont les avis ne sont pas contraignants doit uniquement indiquer si la ligne est légale ou illégale. Sachant que la décision de la Cour peut avoir des conséquences importantes et déterminantes en termes d'opinion public ainsi que dans les relations diplomatiques. Si les Etats-Unis ont émis des réserves, l'Union européenne mais aussi la Russie et l'Assemblée générale de l'ONU ont condamné la ligne de séparation en raison de son tracé. Or, les Européens et les Américains resteront en marge du processus enclenché devant la CIJ. En parallèle à la tenue de la CIJ, quelque 4.000 Palestiniens, principalement des écoliers, ont manifesté lundi dans le camp de réfugiés d'Aïn Héloué, au Liban sud, contre la ligne de séparation qu'Israël érige en Cisjordanie.