Ils ne seraient pas moins de 174 millions DH que l'Etat s'engage à débourser dans le but de revaloriser l'un des secteurs qui apporte gros à l'économie nationale mais qui, à l'heure actuelle, n'arrive toujours pas à se procurer un statut privilégié dans le champ économique marocain. Il s'agit ici du secteur des industries mécaniques, métallurgiques et électromécaniques (IMME) qui, dans le cadre d'un contrat-programme, connaîtra un nombre d'investissements qui vont absorber un budget moyen de 35 millions DH de façon annuelle et ceci entre 2012 et 2017. S'il est appliqué, ce contrat-programme portera le chiffre d'affaires export de ce secteur à 56 milliards DH et ce, en cinq ans seulement. Les accords de libre-échange ratifiés par le Maroc avec plusieurs puissances économiques ont, sans nul doute, rendu les IMME et plus qu'avant exposées à un grand nombre de défis. Comme gage de protection et dans la vision de favoriser davantage son offre exportable, un contrat-programme a été récemment conclu entre la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME) et le ministère de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Tel présenté, ce plan quinquennal permettra de développer des branches stratégiques dans les IMME tels la sidérurgie, les tubes et profilés, les fonderies des matériaux, usinage, construction métallique et réparation navale... Ce n'est pas tout, le contrat-programme en question ambitionne de tirer profit des ALE avec l'Union européenne en dotant le secteur des atouts nécessaires pour le placer en tête des partenaires reconnus par l'industrie de sous-traitance européenne (nearshoring). Ceci étant, la vision régionale n'est pas à éliminer puisque ces différents investissements prévoient de positionner le Maroc, à l'horizon 2017, comme acteur incontournable en la matière pour les pays d'Afrique subsaharienne. Ce plan stratégique a également pour objectif d'accentuer le poids des IMME du Maroc au sein des marchés émergents et nouveaux pour le Maroc ainsi qu'au sein des pays d'Afrique du Nord et ceux de la zone d'Agadir. C'est sur deux grandes phases que se déroulera le contrat-programme en question. Une première exécution s'étalera sur la période 2012-2015. Elle vise en premier lieu à développer les marchés traditionnels avec une focalisation sur celui subsaharien et aussi sur le nearshoring avec la France, l'Espagne, la Belgique, le Luxembourg et le Portugal. Quant à la deuxième phase, qui se fera entre 2015 et 2017, elle ambitionne de diversifier l'offre et les marchés d'exportation en développant la position du Maroc sur les marchés atypiques déjà entamés par le Maroc tels que la Russie et la Turquie. Mais aussi sur les marchés comme les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Emirats Arabes Unis ou encore l'Inde qui, quoiqu'ils soient de taille importante, restent encore sous-exploités.