Même si la place casablancaise a affiché tout au long de cette semaine une certaine dynamique, aucun signe de reprise effective n'est apparent à court terme. Elle est, en effet, loin de renouer durablement avec une tendance haussière et soutenue. La bourse des valeurs de Casablanca clôture sa dernière séance de la semaine, allant du 8 au 15 février, sur une note positive de 0,38 %, lui permettant ainsi de terminer avec un gain hebdomadaire de 0,16 %. La contre performance est ramenée de ce fait à 4,49 % depuis le début de l'année 2002. Cette timide reprise reflète bien l'engouement exceptionnel qui a dominé la place au courant de la semaine dernière. Le mouvement spéculatif a porté essentiellement sur les cimentières, les bancaires et les valeurs des industries lourdes (Sonasid et Samir) qui gagnent en performance respectivement 2,3 %, 1,4 % et 1,1% sur cette semaine. Sur un volume hebdomadaire global de 254 millions de DH, 86,2 % des opérations ont transité par le marché central. L'essentiel des échanges de ce compartiment a été réalisé sur cinq valeurs : Samir (30,3 MDH), BMCE (27,3 MDH), CIMAR (15,3 MDH), Sonasid (13,5 MDH) et ONA (11,3 MDH). Les 13,8 % du volume global des transactions ayant été réalisé sur le marché de blocs ont porté essentiellement sur les titres Centrale Laitière, CIMAR et Eqdom. A la tête des plus fortes hausses de la semaine, on trouve la financière Eqdom qui totalise 13,33 % par rapport à son cours du 8 février, date à laquelle elle a repris le chemin de la bourse après sa suspension depuis le 4 février par le CDVM (Conseil déontologique des valeurs mobilières). La valeur de la société de crédit à la consommation affiche, d'après les analystes de BMCE Capital, des fondamentaux intéressants : un PER 2002 estimée de 10,3 et un rendement de dividende de près de 6,5% pour l'année 2001. ils maintiennent ainsi leur recommandation de la sur-pondérer à court terme. Parmi les grandes victimes en bourse cette semaine, figure sans nul doute, l'action Maroc Leasing qui a accusé une perte de 11,64 % par rapport à sa valeur du 8 février dernier. La financière voit ainsi son cours passé de MAD 100 à MAD 88, totalisant jusqu'à aujourd'hui un bémol annuel de près de 32 %. Par ailleurs, notons que même si le marché d'actions casablancais a affiché tout au long de cette semaine une certaine dynamique et a signé par là même sa rupture avec la léthargie qui le caractérisait depuis quelques temps, aucun signe de reprise effective n'est apparent à court terme. La place est loin en effet de renouer durablement avec une tendance haussière et soutenue puisque la visibilité est moindre et les incertitudes demeurent toujours.