Différentes associations se mobilisent contre les accords de libre-échange entre le Maroc et les USA. Une marche de protestation est prévue à Rabat dimanche prochain. L'Accord de libre-échange, toujours en phase de discussions, n'en finit pas de susciter des remous dans la société civile. Des associations marocaines envisagent d'organiser dimanche prochain une grande marche de protestation à Rabat. Au premier plan, les défenseurs de la culture. Les associations marocaines pour la diversité culturelle et pour l'accès aux soins et aux médicaments ont, dans un communiqué datant d'hier, appelé leurs adhérents et sympathisants de la société civile à battre le pavé pour dénoncer les négociations Maroc-USA. D'ailleurs, c'est le but du meeting prévu demain à Casablanca. Cette rencontre réunira en outre, les ONG, les militants des droits de l'Homme et tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à ce problème. Actuellement, les négociations pour l'accord de libre-échange Maroc-USA se déroulent dans le plus grand secret. Ce que dénoncent les différentes associations qui s'inquiètent notamment du «risque potentiel pour les malades de n'avoir plus accès aux génériques».Pour rappel, une Coalition marocaine pour défendre le droit aux soins et à l'accès aux médicaments est mise en place depuis le 15 janvier. Elle regroupe les associations signataires du mémorandum pour la défense des médicaments génériques adressé au Premier ministre lors du 5e round des négociations Maroc-USA. L'objectif de toutes ces associations, c'est de garantir la défense du droit des Marocains à l'accès aux soins et aux médicaments à un prix abordable adapté au pouvoir d'achat local. Parmi les revendications, la mise en place des conditions meilleures pour l'élargissement de l'assurance maladie obligatoire à toutes les couches de la population. Aujourd'hui, dans la commission de suivi mise en place à l'issue de la rencontre du 15 janvier 2003, on retrouve plusieurs personnalités des associations de santé, de développement, des droits de l'Homme et de la culture. L'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) compte par ailleurs, avec les autres associations porter plainte contre les autorités de la ville de Rabat après la répression policière du sit-in organisé le 26 janvier dernier devant le Parlement.