L'Union des fédérations nationales des conducteurs et des professionnels du transport prévoit d'organiser une grève ouverte le 16 avril et qui menace de bloquer les routes. Le délai de grâce accordé à Aziz Rabbah, ministre du transport, semble avoir pris fin. L'Union des fédérations nationales des conducteurs et des professionnels du transport prévoit d'organiser une grève ouverte le 16 avril et qui menace de bloquer les routes. Ce débrayage a été décidé, dimanche dernier, lors de l'assemblée générale du conseil national de l'Union tenue à Sidi Moumen en présence de quelque 970 membres tous secteurs de transport confondus. Objectif de cette grève ouverte : tirer la sonnette d'alarme quant à la situation des professionnels du transport et mettre la pression sur Aziz Rabbah, ministre de l'équipement et du transport, afin qu'il répond à leurs revendications. Et celles-ci sont nombreuses du fait des problèmes qu'accumule le secteur. Ainsi il est question de la révision du code de la route, notamment le retrait du permis en cas d'accident pour les professionnels de la route, «retrait qui met au chômage les conducteurs même quand ils ne sont pas fautifs», explique à ALM Mohamed Mitali, secrétaire général de l'Union des fédérations nationales des conducteurs et des professionnels du transport. Rappelons que le ministre avait donné son accord de principe pour une telle révision du code de la route. Mais les professionnels attendent toujours les actes sur le terrain, estime M. Mitali. Les revendications concernent aussi l'application d'une convention collective signée en 2010 qui réglemente le métier des chauffeurs et protège leurs droits professionnels. Par ailleurs, selon Mohamed Mitali, la grève prévue le 16 avril sera aussi marquée par une marche de taximen en provenance de tout le Maroc en direction du ministère de l'intérieur. «Nous appelons à ce que les rapports et les contrats entre les taximen et les titulaires des agréments obéissent à des règles plus transparentes. En menaçant de leur retirer les agréments, les propriétaires des agréments exercent un chantage malsain sur les professionnels pour les obliger à payer encore plus leurs frais de location», souligne M. Mitali. Les problèmes du port de Casablanca s'ajoutent aussi à la liste des revendications de l'Union des fédérations nationales des conducteurs et des professionnels du transport. Pour rappel, l'Union des fédérations nationales des conducteurs et des professionnels du transport qui compte, selon son secrétaire général, quelque 18.000 adhérents de par le Royaume, avait tenu un sit-in lundi dernier devant le port pour dénoncer le manque d'infrastructures destinées aux conducteurs et la pression forte sur le port, entre autres. Par ailleurs, contacté par ALM, Ali Karim, conseiller du ministère de l'équipement et du transport, a estimé que la décision de mener cette grève est inexpliquée. «Le ministre a à maintes reprises exprimé sa volonté de répondre aux revendications des professionnels du secteur. Il a dans ce sens initié un certain nombre de premières rencontres avec eux et à l'issue desquelles a été créée une commission tripartite formée des ministères de l'intérieur, de la justice, et du transport», explique Ali Karim. Et d'ajouter: «Nous avons aussi fixé une méthodologie de dialogue avec l'ensemble des syndicats les plus représentatifs, pour examiner et trouver des solutions à ces problèmes qui nécessitent du temps, mais malheureusement des syndicats semblent ne pas vouloir respecter la méthodologie fixée». Le bras de fer commence.