Le Parti authenticité et modernité (PAM) voit la nécessité de remettre de l'ordre dans sa gestion interne. C'était dimanche dernier que le conseil national du Parti authenticité et modernité (PAM) a tenu sa réunion. La toute dernière avant la tenue de son congrès extraordinaire les 17,18 et 19 février. La réunion du conseil viendra après l'annonce tant attendue du programme gouvernemental qui est considéré par les observateurs comme étant «le premier grand test aussi bien pour la majorité que pour l'opposition». Réflexion qui se confirme, le PAM n'a pas tardé à se réévaluer. A l'ordre du jour de cette session du conseil national figure l'examen des recommandations du comité préparatoire du congrès à venir. A côté de cela, le parti du tracteur voit la nécessité de remettre de l'ordre dans sa gestion interne. Il a ainsi étudié les amendements à introduire au règlement intérieur, les statuts du congrès et le mode d'élection des congressistes. Pour le président du conseil national du PAM, Hassan Benaddi, «le prochain congrès sera une étape d'évaluation de quatre ans d'existence de la formation, dans le but d'insuffler une nouvelle dynamique à ses structures». De ce fait, il lance un appel aux congressistes pour élire «une direction jouissant d'une légitimité démocratique, crédible et capable de prendre des décisions émanant de la volonté collective des militants du PAM». Quant au président du comité préparatoire du congrès, Ilyass Al Omari, il a jugé «capitale la contribution des militants au succès de ce rendez-vous, qui sera une occasion pour l'émergence d'un parti ouvert à tous les niveaux, suite à la légitimité populaire” conquise lors des dernières législatives». Il est intéressant à ce titre de rappeler que le PAM s'est classé 4ème au scrutin du 25 novembre dernier avec 47 sièges. L'actuel chef de gouvernement Abdelilah Benkirane avait alors déclaré que toutes les alliances seraient possibles «sauf avec le PAM». Chose dite chose faite, ce parti est aujourd'hui à l'opposition et il est appelé à la mener au quotidien en suivant de près les actions du gouvernement pour que le Maroc ait enfin une opposition digne de ce nom.