«La gestion des déchets solides» a été le thème d'une rencontre de communication organisée à Tanger. L'Hôtel de ville de Tanger a abrité, mercredi dernier, une rencontre de communication au profit des représentants de la société civile et des élus locaux. Organisés par le conseil de la commune urbaine de Tanger en coordination avec l'Observatoire régional de l'environnement, la Coopération internationale allemande (GIZ) et l'Université Abdelmalek Essaâdi (UAE), les travaux de cette manifestation qui se sont déroulés sous le thème «La gestion des déchets solides», s'assignaient comme objectif principal de sensibiliser aux problèmes de la prolifération des déchets urbains dans les différents axes de la ville, tout en encourageant l'implication de la société civile pour contrecarrer ce phénomène. Les participants à cette rencontre tiennent à rappeler que la perle du nord qui connaît un grand essor économique se distingue par une forte croissance démographique (près d'un million d'habitants). Composée de quatre arrondissements, la ville de Tanger produit «environ 300.000 tonnes de déchets par an, qui sont déversées dans une décharge sauvage. Seuls 10% des déchets sont récupérés et valorisés par des filières de valorisation artisanales ou industrielles», indique Abderrahim Mouhsine, chef de service chargé de suivi de la gestion déléguée de service de collecte des déchets ménagers et de nettoiement des voies publiques à Tanger. Les participants à cette rencontre, en particulier les représentants de la société civile, se sont indignés de la prolifération des ordures dans la majorité des quartiers de la ville tout en appelant à la résolution de cette problématique qui nécessite la révision du cahier des charges relatif à la gestion déléguée en matière de déchets solides. «La collectivité dispose à l'égard du gestionnaire délégataire d'un pouvoir général de contrôle économique, financier et technique ainsi que de la gestion du service délégué inhérent aux engagements respectifs découlant du contrat», affirme M. Mouhsine. Il est à rappeler que la première expérience de Tanger en matière de gestion déléguée des services de collecte des déchets solides remonte à une dizaine d'années. Cette expérience était décevante, ce qui a amené le conseil de la commune urbaine «à conclure, le 1er janvier 2007, un autre contrat avec la société espagnole Tecmed pour la gestion déléguée des services de collecte et de nettoiement dans les quatre arrondissements que compte la ville de Tanger», précise M. Mouhsine. Ce dernier poursuit que l'implication des associations environnementales dans la résolution du problème de la prolifération des déchets à Tanger est d'une grande importance. «Tous les acteurs locaux sont concernés et doivent intervenir pour une ville propre», conclut M. Mouhsine.