Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public annonce une grève dans les prochains jours. «Nous n'avons pas encore décidé la date précise du débrayage. Celle-ci sera fixée en concertation avec l'UMT. Cela dit, nous envisageons d'organiser une grève de 48 heures au niveau national à la fin du mois», affirme Abdelmalek Lehnaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public. Cette grève fait suite à plusieurs revendications de la part du syndicat. «L'accord du 5 juillet qui entendait mettre fin aux mouvements de grèves ne répond pas à nos attentes», indique M. Lehnaoui. L'équivalence du doctorat en médecine au doctorat national, la révision des examens des médecins résidents, l'octroi de l'indice 509 de la fonction publique avec ses indemnités, l'intégration dès la première année de spécialité des médecins résidents figurent parmi les principales revendications du syndicat. Le syndicat conteste les irrégularités au niveau des affectations et dénonce la campagne de dénigrement menée par Yasmina Baddou, ministre de la santé. «La corruption est un problème structurel dans notre pays. Nous ne comprenons pas pourquoi la ministre de la santé a signé une convention avec l'Instance centrale de prévention contre la corruption (ICPC) et non pas avec le ministère de l'intérieur et le ministère de la justice», s'interroge M. Lehnaoui. Par ailleurs, le syndicat dénonce la procédure de nomination au sein du ministère de la santé. «Il faut que la ministre respecte la procédure à suivre. La procédure normale veut qu'un appel de candidature soit lancé et qu'une commission juge les candidats en fonction de leurs compétences», conclut –il. Rappelons que ce syndicat est à l'origine de la grève qui s'est tenue les 5 et 6 octobre et qui a affecté la plupart des hôpitaux publics.