Le long métrage «Omar m'a tuer» du réalisateur franco-marocain Roschdy Zem a été projeté en avant- première à Montréal. Plusieurs personnalités marocaines et canadiennes du monde de la culture et du cinéma ont assisté, récemment à Montréal, à la projection en avant-première du long métrage «Omar m'a tuer» du réalisateur franco-marocain Roschdy Zem. Le long métrage (1h25 min) retrace l'affaire Omar Raddad, jardinier marocain accusé du meurtre de Ghislaine Marchal en France. L'affaire remonte au 24 juin 1991 lorsque Mme Marchal, employeur d'Omar Raddad, est retrouvée morte dans la cave de sa villa de Mougins, avec la phrase «Omar m'a tuer» écrite du sang de la victime sur les lieux du crime. Quelques jours plus tard, Omar Raddad est écroué à la prison de Grasse. Il n'en sortira que sept ans plus tard, gracié, mais toujours coupable aux yeux de la justice. En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard, écrivain convaincu de l'innocence d'Omar Raddad, s'installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l'affaire ayant inspiré le réalisateur. Le principal rôle est campé par Sami Bouajila alors que Denis Podalydès joue le rôle de Pierre-Emmanuel Vaugrenard et Maurice Bénichou, le rôle de Maître Vergès. «C'est important de voir l'impact de ce film auprès d'un public qui n'a pas été influencé par l'aspect médiatique de l'affaire Omar Raddad», a confié le réalisateur dans une déclaration à la MAP, soulignant que la projection à Montréal est pour «constater l'effet sur un public qui n'anticipe pas le film parce qu'il ne connaît pas l'affaire». L'objectif premier est de «voir la réaction d'un public neutre qui n'a pas de préjugés sur le film», a-t-il précisé, soulignant qu'«en France, la phrase «Omar m'a tuer» est restée gravée dans la mémoire collective.