HRW a qualifié de violation des droits de l'Homme l'arrestation du militant sahraoui Mustapha Salma par les milices du Polisario. L'organisation américaine Human Rights Watch (HRW) a épinglé, dans son rapport 2011, publié lundi, le Polisario pour l'arrestation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, au motif d'avoir «exprimé publiquement son soutien» à la proposition marocaine d'autonomie. L'organisation américaine des droits de l'Homme, basée à New York, qualifie de «violations des droits humains commises par le Polisario» l'arrestation du militant sahraoui. Il a été «appréhendé alors qu'il rentrait d'une visite» au Sahara, au cours de laquelle il «avait exprimé publiquement son soutien» à la proposition marocaine d'autonomie. Le «Polisario avait annoncé finalement sa libération le 6 octobre», ajoute HRW. «A l'heure où nous rédigeons ce chapitre, Salma reste sous le contrôle du Polisario, tandis que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés s'emploie à organiser sa réinstallation dans un lieu de son choix», ajoute l'ONG américaine. Au lendemain de l'arrestation de Ould Sidi Mouloud, ancien responsable de la police du Polisario, le 21 septembre dernier, par des milices du Polisario, en territoire algérien, au motif d'avoir soutenu publiquement le plan marocain d'autonomie au Sahara, Human Rights Watch avait appelé à sa libération «immédiate», rappelle-t-on. Human Rights Watch avait, dans ce cadre, rappelé à l'Algérie «sa responsabilité quant à la nécessité de garantir les droits de toutes les personnes se trouvant sur son territoire», en l'occurrence «le droit à la libre expression» de Mustapha Salma. Par ailleurs, l'organisation américaine a critiqué les restrictions imposées à la société civile et à la presse, et le «silence entourant toute quête de vérité» sur les violations des droits humains en Algérie qui «continue de connaître des violations généralisées des droits humains en 2010». «L'état d'urgence, imposé en 1992 et renouvelé pour une durée indéterminée par décret en 1993, a créé un cadre propice à des restrictions généralisées pesant sur la liberté d'expression, d'association et de réunion», indique lundi l'ONG. «Les membres des forces de sécurité et les groupes armés ont continué à bénéficier d'une impunité générale pour les atrocités commises au cours du violent conflit civil des années 1990» dans ce pays, ajoute HRW dans son rapport.