Les liens entre le front Polisario, les réseaux de trafic de drogue et l'Aqmi dans la région sahélo-saharienne se confirment davantage. L'implication d'un réseau du Polisario dans le trafic de drogue dans la zone sahélo-saharienne est inquiétante d'autant plus que d'ex-militaires du même Polisario ont rejoint Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région, estime l'hebdomadaire international «Jeune Afrique» dans sa dernière livraison. Revenant sur le démantèlement récent par les forces maliennes et mauritaniennes d'un réseau de trafiquants de drogue dont les responsables sont issus des camps du Polisario installés à Tindouf (Algérie), «Jeune Afrique» souligne que cette dérive vers le grand banditisme a été entamée «depuis le début des années 1990, après la proclamation du cessez-le feu» au Sahara. «La dérive d'anciens combattants du Polisario vers le grand banditisme inquiète d'autant plus que la porosité entre ces guérilleros perdus et Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est de plus en plus évidente», écrit le magazine de l'actualité africaine paraissant à Paris. Jeune Afrique a également mis en avant les liens «évidents» entre les responsables du Polisario et l'Aqmi, soulignant que «certains d'entre-eux, comme Omar Sid'Ahmad Ould Hamma, dit Omar le Sahraoui, et El-Kouiry Ould Ney, deux anciens collaborateurs de Mohamed Ould Laakik, chef de la sécurité militaire du Polisario, ont ainsi intégré le groupe de Mokhtar Belmokhtar, l'un des émirs d'Aqmi», écrit la publication. «Une soixantaine d'ex-militaires sahraouis au total auraient rejoint l'Aqmi, qui les considère comme des recrus de choix en raison de leur formation et de leur connaissance du terrain», relève le magazine.