Le championnat du GNF reprend ses droits ce dimanche après deux semaines de trêve observée à cause de l'ouverture de la coupe d'Afrique. Une reprise qui s'annonce sous de mauvais auspices. Le championnat du GNF reprend ses droits ce dimanche après deux semaines de trêve observée à cause de l'ouverture de la coupe d'Afrique. Une reprise qui s'annonce sous de mauvais auspices. Les crises financières que connaissent certains clubs se sont accrues et ont dégénéré en grèves de joueurs. La première surprise vient de Marrakech où, le KACM, n'arrive même plus à régler les primes de ces joueurs. Ces derniers, las d'attendre, ont fini par passer à l'acte en observant la semaine dernière une grève d'entraînement. Grosse alerte au sein du GNF quand on sait que les joueurs qui ne vivent que du football évoluent dans un système amateur. L'hémorragie de cette saison est sans précédent puisque des clubs comme la RSS, le CODM, le Hassania d'Agadir et le Raja de Beni Mellal, vivent le même problème. Certains d'entre eux ont failli déclarer forfait, d'autres ont été affrontés à la grogne des joueurs ayant refusé de jouer sans avoir perçu, au préalable, leurs arriérés en primes. Les dirigeants se montrent de plus en plus incapables de trouver les ressources financières nécessaires pour combler ce déficit. Quand les grands clubs comme le KACM, le WAC et le Raja arrivent à cette impasse, c'est qu'il y a urgence. Il n'y a qu'un seul remède à ce marasme financier de nos clubs, c'est la mise en œuvre du professionnalisme. Encore faut-il que le projet de la fédération ne se limite pas à l'instauration de ce système sans le doter de ressources humaines et de mécanismes appropriés. Il est impératif que la gestion des clubs et du GNF soit tout aussi professionnelle que les textes du système. Pour ce faire, il est de plus en plus question de la concession de notre football à des opérateurs privés. Le GNF serait, dit-on, privatisé et déjà plusieurs prétendants à son rachat se bousculent pour acquérir ce marché. C'est une bonne chose à condition que la cession soit faite dans les normes comme le sont les entreprises dans les opérations de privatisation. Autrement dit l'enjeu est trop grand pour que l'on tombe encore dans le favoritisme et le clientélisme sans préserver les intérêts de notre football. Outre la recherche du mieux disant, Il faut que les soumissionnaires répondent à un cahier de charge bien strict. Celui des managers qui tout en commercialisant notre football sont tenus de lui assurer tous les outils de son développement.