Le Hells Angels, Normand «Casper» Ouimet, arrêté lundi dernier au terme d'une cavale d'un an et demi, a comparu au palais de justice de Montréal, mardi dernier, pour répondre à de nombreux chefs d'accusation. Normand Ouimet a fait son entrée dans le box des accusés sous le regard d'une dizaine d'enquêteurs aguerris de la Sûreté du Quebec, dont certains de l'Escouade régionale mixte de Trois-Rivières qui l'avaient épinglé la veille à Montréal. L'homme de 41 ans faisait également face à des accusations de complot pour meurtre et de gangstérisme. Pendant sa fuite, l'influent membre du chapitre des Hells de Trois-Rivières a modifié son apparence, il porte maintenant la barbe et les cheveux longs. «Il a comparu pour deux dossiers, dont le dossier SharQC où il est accusé de 29 chefs d'accusation, dont 22 meurtres, explique la procureure de la Courronne, Madeleine Giauque. Le dossier a été remis pro forma au 10 décembre, date à laquelle tous les coaccusés dans le dossier SharQC doivent se représenter devant le tribunal». Calme dans le box des accusés, Ouimet figurait parmi les dix criminels les plus recherchés au Québec. Sa comparution, qui devait initialement se dérouler au Centre de services judiciaires Gouin, a eu lieu dans un espace sécurisé du palais de justice de Montréal où il y a des détecteurs de métal. Les policiers du Groupe tactique d'intervention de la Sûreté du Québec (SQ) étaient présents. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre Ouimet en avril 2009 à la suite de l'opération SharQC, qui a porté un très coup dur aux activités des Hells Angels partout dans la province. L'accusé était aussi recherché dans le cadre de l'opération Diligence, la plus importante de l'histoire de la SQ en matière de blanchiment d'argent. Normand Ouimet a aussi comparu mardi matin devant un juge de la Cour du Québec afin de répondre à une kyrielle d'accusations en lien avec Diligence, notamment blanchiment d'argent, fraude et extorsion. Il reviendra en Cour le 18 février prochain.