Afin de soutenir la population démunie à travers des services financiers, la fondation Al Karama veut impliquer les acteurs associatifs et les sociétés de microcrédit. La fondation Al Karama pour le microcrédit a tenu son meeting annuel, samedi denier, au siège de l'espace associatif d'Oujda. Une opportunité pour débattre des impacts de la régionalisation avancée sur le tissu associatif et les apports en termes d'opportunités de développement qu'elle peut engendrer. C'était aussi une occasion pour primer les meilleurs acteurs de développement local. Pour atteindre ces deux objectifs, les organisateurs ont opté cette année pour un débat multidisciplinaire focalisant sur «La régionalisation élargie et le tissu Associatif: cas de l'Oriental», «La régionalisation et la bonne gouvernance», «La régionalisation et la mise à niveau du tissu associatif», ainsi que «La régionalisation élargie et le développement socio-économique». Un débat en séance plénière et en ateliers animés par des universitaires en présence d'une centaine d'acteurs associatifs. Les interventions ont plaidé pour la mise en place d'une régionalisation avancée qui prend en considération les attentes exprimées par les porteurs des petits projets et le tissu associatif. «C'est prendre en considération les spécificités locales dans l'élaboration de la régionalisation élargie qui doit apporter des réponses aux attentes des bénéficiaires des microcrédits et des acteurs de développement économique», a précisé l'universitaire Benyouness Marzougui lors de la séance plénière. D'autant plus qu'Al Karama se veut un incubateur qui a pour mission d'accompagner et de soutenir la population en difficulté, à travers des services financiers. L'ensemble de ces actions s'inscrit dans le cadre global des efforts de développement social entrepris par les autorités publiques et la société civile. La finalité étant d'accompagner et soutenir l'intégration de la femme démunie dans le tissu socio-économique du pays. Ceci dit «le microcrédit ne peut, à lui seul, répondre à toutes les attentes et les difficultés de financement. D'où la nécessité de promouvoir une culture de motivation et de partage», a précisé Abdelmajid El Gasmi, président de l'Association Al Karama lors de son allocution d'ouverture. En parallèle avec le travail des ateliers, il a été procédé à la récompense d'une dizaine d'associations et de femmes ayant bénéficié de microcrédits et ayant réalisé une performance en matière de développement local dans le cadre de «L'Oriental Awards 2009». Ainsi, le prix de la préservation de l'environnement est revenu à l'Association Bassin Guir de Ain Chwater, celui de la bonne gouvernance a été octroyé à l'Association Ezzrayeg de Guanfouda, le prix des ressources humaines à l'Association Alfajr de Taourirt, alors que celui de la maîtrise des services de base a été remis à l'Association Tomouh de Tafoughalt. Les prix des meilleurs crédit-entrepreneurs sont revenus respectivement à Khadija Moustadref, Malika Malki, Aicha Baroudi et Soumaya Elhanoui. De son côté, Mohammed Allioua a été choisi comme meilleur acteur associatif pour 2009.