Le RNI et l'UC ont mis en place, mardi 2 mars, une commission mixte pour réfléchir sur leur action commune. Les deux partis assurent qu'ils s'orientent vers la constitution d'un pôle libéral. La famille de la droite libérale se prépare pour les élections législatives de 2012. Deux grandes formations de la droite libérale, le Rassemblement national des indépendants et l'Union constitutionnelle ont créé une commission mixte pour entamer une réflexion sur leur action commune future. C'est ce qu'indique un communiqué conjoint des deux formations. Le communiqué a été lu, mardi 2 mars, lors d'une conférence de presse donnée par Salaheddine Mezouar et Mohamed Abied, respectivement président du RNI et secrétaire général de l'UC. Le communiqué a été rendu public à l'issue d'une réunion des bureaux politiques des deux partis consacrée à l'examen de «moyens de coordination entre eux dans le but d'unifier leurs efforts et de mobiliser leurs capacités en faveur de la mise à niveau du champ partisan national». Le communiqué précise que la décision de la création de la commission mixte a été prise sur la base également de «l'histoire commune des deux partis et leurs liens fraternels et solides». Lors de la conférence, les deux dirigeants ont assuré que leur action commune s'oriente vers la constitution d'un pôle libéral social. Salaheddine Mezouar a fait part de «la détermination des deux formations politiques de donner un signal fort de la maturité du paysage partisan», et «d'œuvrer conjointement pour garantir la réussite des élections législatives de 2012». L'objectif, selon le président du RNI, étant de «promouvoir l'action partisane, conformément à des acquis qui prouvent que le RNI et l'UC sont à même d'influer sur le paysage politique national». De son côté, Mohamed Abied a affirmé que le rapprochement entre le RNI et l'UC vise «la mise en place d'un pôle libéral social fort». Le secrétaire général de l'UC a exprimé la volonté des deux partis d'unir les rangs de la famille libérale «qui avait besoin de se fédérer dans le cadre d'un pôle ouvert sur toutes les autres formations partageant les mêmes idéaux». Bien que l'initiative de l'UC et du RNI s'inscrit dans le cadre de la mise à niveau du champ politique, les observateurs de la scène politique n'ont pas manqué de signaler que cette démarche est en mesure d'affaiblir la majorité gouvernementale. Le professeur de sociologie politique Youssef Belal affirme à ALM que le rapprochement entre le RNI et l'UC est une attitude ambivalente qui ne renforce pas la majorité gouvernementale. «Certes, le RNI et l'UC partagent les mêmes valeurs historiques étant deux partis proches des hommes d'affaires et des milieux proches du pourvoir, mais il ne faut pas perdre de vue qu'actuellement l'un se positionne dans l'opposition et l'autre dans la majorité. Donc, il s'agit d'une attitude ambivalente des deux formations. En plus, et étant donné que le RNI est l'une des plus importantes composantes de la majorité, la démarche des deux partis n'est nullement en mesure de renforcer la majorité gouvernementale», explique M. Belal.