Le Maroc prend part aux travaux de la conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO) qui ont démarré hier à Venise. La ville de Venise abrite, depuis hier, les travaux de la 14ème conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO) avec la participation des dix pays membres du groupe «5+5», dont le Maroc. La conférence dont les travaux se clôturent aujourd'hui a ainsi réuni Chakib Benmoussa, ministre de l'intérieur, aux côtés de ses homologues ou de leurs représentants des neuf autres pays du groupe, à savoir l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la France, Malte, la Tunisie, la Libye, l'Algérie et la Mauritanie. La Commission européenne participe également à cette conférence en tant qu'observateur. Cette session a été marquée par la passation de la présidence à l'Italie après avoir été assumée par la Mauritanie depuis la dernière édition, tenue en mai 2008, à Nouakchott. Selon le ministère italien de l'Intérieur, l'actuelle conférence est consacrée au développement des stratégies communes relatives à la sécurité, à l'immigration, aux collectivités locales et à la protection civile. Les ministres examineront à cet égard les approches globales à mettre en œuvre, de manière coordonnée, pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé de manière à faire de la Méditerranée une zone de paix et de sécurité. Figurent aussi à l'ordre du jour des discussions concernant les actions communes en matière de lutte contre l'immigration clandestine tout en mettant l'accent sur la nécessité d'une approche qui intègre les causes structurelles de ce phénomène, notamment le développement économique et social des pays de départ des flux migratoires. Ils devront à cette occasion coordonner leurs positions s'agissant du développement des flux migratoires légaux. Concernant les collectivités locales, les ministres devaient se pencher sur les échanges de bonnes pratiques en la matière. Les précédentes sessions du CIMO s'étaient déroulées en Tunisie, au Maroc, en France, en Italie, en Algérie, au Portugal, en Espagne, en Libye, à Malte et en Mauritanie. Lors de leur dernière réunion, les ministres de l'Intérieur de la Méditerranée occidentale avaient affirmé notamment la volonté de leurs pays d'accélérer la mise en place d'une stratégie unifiée pour la lutte contre le terrorisme partant d'une analyse approfondie du danger terroriste et de ses mutations. Ils avaient, également, appelé à la création d'un centre de lutte contre le trafic de drogue dans la région de la Méditerranée occidentale.