Les centrales syndicales et l'Exécutif se réuniront le 2 novembre prochain pour un nouveau round du dialogue social. Les syndicats restent sceptiques. Le Premier ministre Abbas El Fassi a dû quitter, lundi 26 octobre, la salle de réunion avec les centrales syndicales pour aller accueillir le président palestinien Mahmoud Abbas. Le relais a été pris par le ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, qui a exposé les grandes lignes du projet de la loi de Finances 2010. Cette rencontre, qui a connu la participation de l'Union marocaine du travail (UMT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération démocratique du travail (FDT) et de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), n'a été finalement qu'une première prise de contact. Les syndicats affichent leur scepticisme quant aux intentions du gouvernement. «La reprise de ces mêmes revendications signifie que le dialogue social de 2009 n'a donné aucun résultat. J'irai jusqu'à dire que 2009 a été une année blanche pour le dialogue social», a déclaré Abderrahmane Azouzi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT). Les syndicats attendent beaucoup de la réunion du 2 novembre prochain où débutera un nouveau round du dialogue social. Cette prochaine rencontre constituera un terrain pour discuter de la mise en application des points de convergence et de trouver des issues autour des points de discorde. Le temps des bonnes intentions est à présent révolu. Pour ces derniers, le gouvernement doit prendre aux sérieux leurs revendications et concrétiser ses engagements pris lors du dernier round. M. El Fassi avait fait part de son désir d'aller de l'avant et de prévoir des solutions adéquates. Mais, les syndicats estiment qu'il y a un véritable statu quo. Lors de la réunion du lundi dernier, l'UMT a réitéré ses mêmes revendications, à savoir l'augmentation des salaires ainsi que la réforme globale du système fiscal. La centrale syndicale a appelé à l'ouverture de négociations sectorielles pour l'élaboration de conventions collectives et l'amélioration des conditions de travail par secteur, ainsi que l'amélioration de la situation des salariés des collectivités locales dont certains touchent moins que le SMIG. De son côté, l'UGTM a revendiqué une augmentation des salaires de 20%. Les centrales syndicales ont réitéré la suppression des échelles de 1 à 4 dans la fonction publique et la mise en place d'indemnités d'éloignement. Rappelons que les syndicats, toujours insatisfaits de l'action gouvernementale, réclament l'élargissement de l'assurance-maladie, la réforme des régimes de retraite, l'allègement fiscal pour les salaires et les pensions, la généralisation et la revalorisation du SMIG, l'encouragement des conventions collectives, la révision des statuts des secteurs et établissements publics, la promotion interne, la révision du régime des mutuelles et la promulgation d'un code des élections professionnelles.