Après le renouvellement du tiers de ses membres, le dossier capital qui attend la Chambre des conseillers est celui du projet du Code de la route. En stand by depuis plus de six mois, le projet du Code de la route est l'un des dossiers brûlants de la rentrée. Adopté à la majorité en janvier dernier par la Chambre des représentants, le texte a soulevé un tollé dès son arrivée à la Chambre des conseillers. Le bras de fer entre Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Transport, et les professionnels du secteur s'est traduit sur le terrain par une grève qui a paralysé le pays pendant plusieurs semaines. Fraîchement élu à la tête de la deuxième Chambre, Maâti Benkaddour a fini par reporter à une date ultérieure, l'examen du projet du Code de la route au sein de la Chambre des conseillers. Depuis le mois d'avril dernier, les professionnels du secteur n'ont pas cessé de montrer du doigt l'exorbitance des amendes prévues dans cette mouture. C'est d'ailleurs le principal point de discorde. À sa sortie de la réunion, mercredi dernier, du Conseil de gouvernement, M.Ghellab a indiqué que le ministère a reçu des propositions de la part de plusieurs syndicats, soulignant qu'elles seront étudiées et que des réunions de négociation seront tenues avec les syndicats avant de soumettre le texte à la Chambre des conseillers pour son adoption. La deuxième Chambre devra pencher sur le projet du Code de la route, tout juste après le renouvellement du tiers de ses membres, vendredi 2 octobre. À quelques jours de la rentrée parlementaire, ce texte anime les réunions des syndicats et des professionnels. Au département de Karim Ghellab, la communication est plutôt axée sur le nombre croissant des victimes de la route. En juillet dernier, ce sont plus de 400 personnes qui ont trouvé la mort dans des accidents de la route, en augmentation de 2 % par rapport au même mois de l'année 2008. À lui seul, le mois de juillet a enregistré plus de 6.800 accidents, un nombre en augmentation de 6 % par rapport à la même période de l'année précédente. Les causes de ces accidents demeurent multiples, mais le facteur humain reste le plus prépondérant. C'est dire l'urgence d'avoir un nouveau Code de la route. Entre-temps, le CNPAC monte au créneau. Il annonce une étude sur les zones enregistrant un grand nombre d'accidents dans le périmètre urbain.