Tripoli a fourni à Rabat les explications nécessaires sur la présence du Polisario aux festivités du 1er septembre. La réponse libyenne aux protestations marocaines contre la présence du chef de la fantomatique république polisarienne est diplomatiquement correcte. Elle fournit les explications nécessaires exigées par le Maroc et réitère son attachement à préserver les liens d'amitié qui lient les deux pays. Le message transmis, samedi 5 septembre, à l'ambassade du Maroc à Tripoli, par le comité populaire général des relations extérieures et de la coopération internationale (département libyen des Affaires étrangères), a précisé que «La présence de Mohamed Abdelaziz dans la Grande Jamahiriya était liée à sa participation au sommet de l'Union Africaine, dont la «RASD» est membre, tenu à Tripoli le 31 août 2009 et consacré au règlement des conflits en Afrique. Il n'était pas invité aux festivités du 1er septembre, malgré qu'il ait exprimé son souhait d'y participer si une invitation lui avait été adressée». Le chef du Polisario qui se trouvait donc à Tripoli pour autre chose se serait auto-invité aux festivités du 1er septembre et aurait profité d'une erreur protocolaire. «Toute contrariété qui aurait été occasionnée à nos frères du gouvernement marocain n'était peut- être due qu'à des aspects protocolaires involontaires, liés à la dimension de l'évènement et au nombre élevé des invités, ce qui a causé des perturbations, choses qui se produisent dans de tels évènements», explique la note diplomatique libyenne tout en précisant que «le Comité populaire général libyen des relations extérieures et de la coopération internationale réitère et de manière catégorique que dans le cas d'espèce, cet acte n'a aucune portée politique, tout en exprimant son ferme attachement à la poursuite, au renforcement et à la consolidation des relations fraternelles et stratégiques entre les deux pays frères dans tous les domaines ». Le message, outre son ton courtois, recèle un message fort sur l'importance pour Tripoli de maintenir de bonnes relations avec le Royaume et d'éviter toute perturbation dans ses relations. Un geste significatif d'autant plus qu'il émane d'un pays qui a montré, à maintes reprises, qu'il préférait l'escalade à l'apaisement comme mode de gestion des malentendus diplomatiques.