Wall Street a terminé pratiquement inchangée mercredi après une séance en dents de scie, les investisseurs privilégiant la prudence. L'indice Dow Jones a fini sur une hausse symbolique de 0,04% à 9.543,52 points, le Standard & Poor's 500 a grapillé 0,01% à 1.028,12 points et le Nasdaq Composite a pris 0,0% à 2.024,43 points. «La journée a été somnolente à Wall Street», a constaté Fred Discson, stratège marché de D.A. Davidson & Co. «Il semble que les traders aient perdu leur élan après la forte progression haussière et qu'ils aient fini par reprendre leur souffle». Le S&P 500 affiche une progression de 52% par rapport à son plus bas de 12 ans touché le 9 mars, ce qui conduit de plus en plus d'observateurs à s'interroger sur la solidité de ce rebond. «Nous sommes à un tournant», estime ainsi Rob Stein, associé d'Astor Asset Management. «Les indicateurs économiques se redressent légèrement alors que le marché s'est redressé bien plus que légèrement. Cela signifie que les indicateurs vont devoir rattraper leur retard sur le marché, ou que le marché est allé trop loin et a besoin d'une correction. Je penche pour la deuxième hypothèse». Les ventes de logements neufs ont augmenté pour le quatrième mois consécutif en juillet et au rythme le plus élevé depuis septembre 2008. Parallèlement, le stock de biens invendus est tombé à son plus bas niveau depuis 16 ans. Le secteur de la construction a une nouvelle fois bénéficié de ces statistiques, comme mardi après l'annonce d'une remontée des prix de l'immobilier. L'indice Dow Jones du secteur a encore pris 3% et parmi les valeurs qui le composent, D.R. Horton a gagné 5,67% et Beazer Homes 4,96%. L'autre indicateur important du jour, celui des commandes de biens durables, affiche une hausse globale de 4,9%, la plus forte depuis juillet 2007, mais en excluant le secteur très volatil des transports, la progression est ramenée à 0,8%, légèrement moins qu'attendu. Les valeurs industrielles ont été à la peine après ces chiffres mitigés, qui n'ont pas suffi à faire oublier les déclarations de responsables chinois sur la volonté de Pékin de réduire les surcapacités du pays.