Les personnes vivant dans les camps de Tindouf ne disposent presque d'aucune marge de liberté, selon Human Rights Watch (HRW). L'organisation internationale de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), s'est dite préoccupée par la situation des droits de l'homme dans les camps de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie). «Nous sommes préoccupés au sujet de la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, une zone isolée et soumise à un contrôle strict», a déclaré Ricky Goldstein, directeur chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au sein de HRW, lors de l'émission «Africa Today», diffusée mardi soir par la chaine iranienne d'expression anglaise, «Press TV», captée à Londres. «Les personnes vivant dans ces camps ne disposent presque d'aucune marge de liberté pour exprimer leur dissidence politique vis-à-vis des positions du Polisario», a dit Goldstein. Par ailleurs, Ali Bahaijoub, directeur du magazine «North-South», qui a pris part à l'émission, a rappelé le recouvrement par le Maroc de ses provinces du Sud conformément à l'accord tripartite de Madrid, consigné auprès de l'organisation des Nations unies et approuvé par la Jmâa (assemblée des tribus sahraouies). Notant que l'Onu a conclu l'inapplicabilité du référendum, le journaliste a souligné que tous les membres de la Ligue Arabe, y compris l'Algérie, avait exprimé en 1974, leur soutien total aux efforts du Maroc d'exercer son droit légitime de recouvrer son Sahara. La question du Sahara demeure un problème politique opposant le Maroc et l'Algérie, qui doit être réglé entre les deux pays, a-t-il dit, rappelant que l'Algérie, qui abrite les séparatistes du Polisario sur son territoire, accorde un soutien militaire, financier et diplomatique à ce groupe. Notant que le Sahara «n'a jamais été une entité» eu égard au mode de vie nomade des populations de la région, le journaliste s'est interrogé sur les vraies raisons du refus algérien de mener un recensement des populations retenues dans les camps de Tindouf, dénonçant l'état de siège imposé à ces populations dans cette zone algérienne où personne ne peut avoir accès sans la permission de l'armée algérienne.