Au Moussem d'Asilah, Miguel Angel Moratinos a souligné que le Maroc et l'Espagne sont contraints à cohabiter et à se comprendre. Le Maroc et l'Espagne sont contraints à cohabiter, à se comprendre et à se connaître davantage, a affirmé le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos. «Votre pays peut compter sur l'Espagne, voisine, et régie par la loi du voisinage», a précisé, samedi soir, M. Moratinos qui intervenait lors de la séance d'ouverture du colloque «La coopération arabo-afro-ibéro-latino-américaine: les gouvernements et les sociétés civiles» du Moussem culturel international d'Asilah (1er-18 août). «Nos relations avec l'Afrique doivent s'intensifier à pied d'égalité», a noté le ministre espagnol, ajoutant que ces régions ont des défis communs à relever. L'Amérique latine désire jouer un rôle de premier plan avec l'Afrique, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il était temps d'instaurer un espace de coopération et de compréhension. Le ministre a également estimé que «nous devons faire appel à d'autres institutions pour le progrès et le changement». Ce forum, qui traite des questions contemporaines, fait partie de ces grandes manifestations qui ne sont pas officielles mais dont le rayonnement est universel, a-t-il poursuivi. De son côté, l'ancien président de la République du Ghana, John Agyekum Kufuor, a mis l'accent sur la pertinence du thème retenu le qualifiant d'extrêmement important. L'Afrique, plus riche en ressources humaines, aspire à un partenariat réel, un dialogue sérieux et un commerce basé sur une véritable coopération, a-t-il souligné, estimant que «nous ne devrions pas réinventer la roue mais l'utiliser». Il a relevé qu'il était temps que le monde arabe de par sa culture, sa richesse et son histoire coopère avec l'Afrique. Pour sa part, le président du Congrès péruvien, Luis Gonzales Posada, a souligné que malgré les distances qui séparent le monde arabo-latino-américain, il est nécessaire d'agir avec force et dynamisme. Il a par la même occasion annoncé que le Pérou abritera le troisième Sommet arabo-ibéro-latino-américain. Quant au ministre émirati de la Culture, Abderahman Ouiss, a estimé que le Moussem culturel international d'Asilah est l'expression de la coexistence des cultures, de la critique et du dialogue appelant les politiques à adopter «la culture» comme moyen pour le renforcement de la coopération. Le ministre de la Culture, Bensalem Himmich, a indiqué que le Maroc par le biais de son positionnement géographique a connu plusieurs cultures mais a su préserver sa propre identité ajoutant que le Royaume ainsi que d'autres pays peuvent jouer des rôles importants dans la création d'Unions ou de groupements. Le Maroc, de par sa nature, ne peut qu'être favorable à ces groupements, qui sont contraires à la balkanisation, et à une solution idoine contre le déchirement, a souligné le ministre. Selon M. Himmich, la culture n'est pas un privilège mais fait partie du développement humain. La crise financière internationale a démontré que l'Economie doit être au service de l'Homme et non le contraire, pour un meilleur développement, progrès et prospérité, a-t-il fait savoir. Fadwa El Ghazi (MAP)