L'Association de lutte contre le sida (ALCS), antenne de Marrakech, œuvre pour une meilleure sensibilisation sur le virus VIH en adoptant une communication directe avec les jeunes. Pendant longtemps, Marrakech est la troisième ville touchée par le virus VIH. A la base, la ville de Casablanca était la plus touchée par la propagation de la maladie. Depuis deux ans, le nombre de cas enregistrés à Casablanca est en train de reculer. Après cette ville, Marrakech et Agadir connaissent une augmentation de cas VIH. Aujourd'hui, la ville d'Agadir se positionne en première place. Quant à Marrakech, elle occupe la deuxième position avec 15% des cas nationaux enregistrés. Cette augmentation est principalement due à plusieurs facteurs. Le premier est que les chiffres de la ville de Casablanca ont été faussés, parce que le centre de prise en charge des malades se trouve seulement à Casablanca, où on diagnostiquait les cas en provenance de tout le Maroc. Actuellement, l'Association de lutte contre le sida (ALCS) traite une infection VIH au niveau de la ville de Marrakech et à Agadir, ce qui fait que les patients ne vont plus à Casablanca pour suivre le traitement adéquat. En revanche, plusieurs facteurs interviennent directement quant à la propagation de cette maladie au Maroc. Othman Mellouk, président de l'antenne de l'ALCS à Marrakech, a déclaré à ALM que «Marrakech est une ville touristique. Mais, il ne faut surtout pas tomber dans le piège de penser que le tourisme étranger est l'unique responsable de la maladie au Maroc. Bien au contraire, le tourisme national est tout aussi une cause de la maladie du Sida. A Marrakech, on vise les endroits où on fait la fête, et donc forcément la prostitution existe à Marrakech de manière plus flagrante par rapport à Casablanca mais sans pour autant que ce fait soit lié au touriste étranger». Et d'ajouter: «L'ALCS, antenne de Marrakech, vise principalement les travailleurs et les travailleuses de sexe. Les personnes qui s'adonnent à la prostitution aussi bien hommes que femmes, nous ont déclaré qu'ils n'ont pas de problème pour convaincre le client étranger d'utiliser le préservatif contrairement au client marocain. Il ne faut surtout pas prétendre que ce sont les étrangers qui amènent le sida au Maroc». Il s'avère toutefois que c'est difficile de transmettre un message telle que la prévention contre la maladie du sida, dans une école ou un lycée, bien que cela soit fait par l'ALSC. Un élève se trouve embarrassé de poser une question sur la maladie en présence de son directeur ou son enseignant. En outre, le message de prévention contre le sida ne pourrait pas remplir sa tâche sans faire la promotion du préservatif. Depuis 10 ans, des programmes spécifiques sont mis en place dans les endroits de fête à Marrakech, avec des actions ponctuelles. Néanmoins, ces derniers temps, les patrons de boîtes de nuit par exemple, refusent de plus en plus d'accueillir l'ALSC à cause de nombreux articles de presse ayant ignoré la question de prévention elle-même, pour débattre de phénomènes sociaux que sont la prostitution, l'homosexualité et le tourisme sexuel.