Rachid Ramzi, champion olympique du 1500m aux Jeux de Pékin, a été contrôlé positif en août dernier. L'athlète a le droit de se défendre devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) le 27 juillet à Lausanne. Médaillé d'or du 1.500 m aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, le Bahreïni d'origine marocaine Rachid Ramzi, a été contrôlé positif lors de ces jeux en août dernier. Le Comité olympique du Bahreïn a annoncé mercredi que l'athlète avait été contrôlé positif à la cera, EPO de troisième génération qui favorise l'oxygénation du sang et augmente l'endurance. L'analyse de l'échantillon B de Rachid Ramzi, a révélé des traces de substances interdites, a indiqué jeudi 9 juillet la Fédération d'athlétisme de Bahreïn. «La contre-analyse sur l'échantillon B prélevé lors des Jeux olympiques de l'été dernier a révélé la présence d'une substance interdite», a indiqué la Fédération . Contacté par ALM, Aziz Daouda, directeur technique de la confédération africaine d'athlétisme (CAA), a déclaré : «en toute sincérité, je suis vraiment navré d'apprendre qu'un grand champion de la trompe de Rachid Ramzi soit aujourd'hui confirmé positif. C'est dommage que sa carrière puisse ainsi finir. En tous les cas ce qui arrive est la preuve même qu'il ne faut pas badiner avec cette question de dopage qui finit toujours par rattraper ceux qui s'y frottent». Avant d'ajouter que : «le sport est un domaine de concurrence loyale et il doit rester ainsi. Vous savez que Ramzi et d'autres se sont faits attrapés à l'usage d'une nouvelle molécule l'EPO cera. C'est la preuve qu'il est difficile de venir à bout du fléau. Les adeptes du dopage sont toujours à la recherche de nouveautés». Il importe de rappeler qu'en date du19 février, un premier échantillon de Ramzi a été contrôlé positif à l'EPO cera. Le double champion du monde du 800 m et du 1500 m en 2005, fait partie des six sportifs contrôlés positifs à l'EPO cera aux JO. Selon la Fédération bahreïnie, le Comité international olympique (CIO), dans son courrier annonçant ce résultat, a confirmé le droit de l'athlète de se défendre lors d'une audition devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) le 27 juillet à Lausanne en Suisse. «Alors, la question qui se pose est celle de savoir combien de molécules restent encore indétectables et vont encore faire leur apparition?» a dit M.Daouda. «Je pense qu'après cette affaire, les athlètes qui pensent pouvoir passer à travers les mailles du filet de contrôle, vont comprendre enfin la nécessité de changer de projet et de se concentrer sur le travail.» Daouda considère qu'«il n' y a que le travail qui paye et qui assure et l'avenir et la gloire à un sportif et rien d'autre.Gagner une médaille entachée n'est pas fair-play mais ne doit pas rendre son homme heureux car au fond de lui, sa petite conscience doit quelque part le titiller», a conclu le directeur technique de la CCA. Ramzi est devenu citoyen bahreïni en 2002 et était le premier médaillé bahreïni de l'histoire des Jeux en athlétisme. Il a couru pour le Bahreïn, est arrivé premier en 3:32.94 devant le Kényan Kiprop lors Jeux olympiques de Pékin. Il a opté pour la nationalité bahreïnie en 2002 pour des raisons personnelles.