La cérémonie d'installation du président et des membres de l'UTRF a eu lieu, vendredi, à Rabat, en présence du Premier ministre. Le Premier ministre Abbas El Fassi a présidé, vendredi à Rabat, la cérémonie d'installation du président et des membres de l'Unité de traitement du renseignement financier (UTRF), qui entre dans le cadre du système de lutte contre le blanchiment de capitaux. Présidée par Hassan Alaoui Abdellaoui, l'UTRF a pour missions de recueillir, traiter et diffuser les renseignements financiers et assurer la coordination des moyens d'action des services d'enquête et d'investigation des administrations, établissements publics et autres personnes morales de droit public, comme le précise la loi 43-05 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux. Elle est également chargée de donner son avis sur le contenu des mesures de prévention du blanchiment de capitaux et de proposer au gouvernement toute réforme législative, réglementaire ou administrative en la matière. La représentation des services et organismes nationaux concernés par la lutte contre le blanchiment de capitaux et le suivi de l'application des règles relatives aux obligations prévues par la loi 43-05 pour ce qui est des assujettis qui ne sont pas soumis à une autorité de supervision ou de contrôle, figurent également parmi les missions de l'UTRF. S'exprimant à cette occasion, Abbas El Fassi a indiqué que cette nouvelle Unité constitue un mécanisme fondamental du système juridique et organisationnel national de lutte contre le blanchiment de capitaux. La création de cette instance aura, sans doute, des répercussions positives sur les activités financières et commerciales, notamment en ce qui concerne le financement de l'économie nationale et la consolidation de sa situation financière à même de mobiliser les financements extérieurs et attirer l'investissement, a-t-il souligné. M. El Fassi a précisé que la création de l'UTRF s'inscrit dans le cadre d'une approche globale visant la consécration de la dimension institutionnelle dans la gestion de la chose publique, la moralisation de la vie publique et le renforcement de la bonne gouvernance et la transparence. Le Maroc a exprimé clairement sa détermination à lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, à travers la ratification, depuis 2001, de toutes les conventions internationales en la matière, a-t-il ajouté.