Le Produit intérieur brut (PIB) des 15 pays qui formaient la zone euro l'an dernier a reculé de 1,6% au quatrième trimestre par rapport au troisième, contre -1,5% annoncé auparavant. L'économie de la zone euro s'est contractée plus qu'estimé initialement aux troisième et quatrième trimestres de l'an dernier, selon les statistiques révisées publiées par Eurostat, qui soulignent l'ampleur de la récession en cours et font reculer l'euro sur les marchés des changes. Le Produit intérieur brut (PIB) des 15 pays qui formaient la zone euro l'an dernier a reculé de 1,6% au quatrième trimestre par rapport au troisième, contre -1,5% annoncé auparavant. Ce chiffre a fait tomber l'euro à 1,3270 dollar contre 1,3330 juste avant sa publication, la révision à la baisse laissant craindre que la contraction attendue cette année soit plus prononcée encore qu'attendu initialement. «La base de départ est plus faible et cela souligne que la croissance moyenne sur 2009 sera très négative, nous prévoyons une contraction de 4,3%», a commenté Jürgen Michels, économiste de Citigroup. La baisse du PIB de la zone sur la période octobre-décembre est la plus forte jamais enregistrée. Elle s'explique principalement par la chute du commerce extérieur, qui a amputé le PIB global de 0,9 point, et de l'investissement (-0,9 point également contre -0,6 annoncé initialement). Le recul de la consommation privée ressort parallèlement moins marqué qu'estimé jusqu'à présent et ne représente qu'une contribution négative de 0,2 point contre -0,5 point auparavant. Les dépenses publiques ont représenté une contribution positive d'un dixième de point, contre -0,1% initialement estimé. La contribution positive des stocks a parallèlement été révisée à 0,3% contre 0,6%. PIRE «Ce qui est préoccupant, c'est qu'il est loin d'être improbable que la contraction du PIB de la zone euro ait été encore forte au premier trimestre 2009, au vu des statistiques et des études très sombres disponibles», souligne Howard Archer, économiste d'IHS Global Insight. «Cela devrait heureusement marquer le point bas de la crise, même si la reprise semble pour l'instant encore lointaine». En rythme annuel, le recul du PIB des Quinze au quatrième trimestre ressort à 1,5% contre -1,3%. Eurostat a également révisé les chiffres du troisième trimestre, qui font désormais ressortir un recul de 0,3% par rapport à avril-juin, contre -0,2%, mais une expansion en rythme annuel inchangée à +0,6%.