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Rencontre avec Elie Sémoun
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 01 - 2002

Une garde à vue, une maison de retraite, un mari infidèle et deux classiques : l'enterrement et le comique ringard.
Elie Sémoun revient sur scène mais pas tout seul... Toujours avec ce même souci du détail qui fait mouche dans les mots et dans le jeu, plus qu'un spectacle où l'on rit, c'est une vision amère et acide des petits travers humains. C'est cette même inspiration qui a fait le succès des désormais cultes «petites annonces d'Elie». Appartenant à la même famille artistique que Muriel Robin et assisté dans l'écriture de certains sketches par Franck Dubosc, Elie Sémoun est ici mis en scène par Roger Louret. Rencontre avec Elie Sémoun.
Pourquoi avoir choisi de venir au Maroc pour votre spectacle ?
En fait, je suis particulièrement attaché à ce pays parce que mon père est marocain. Je suis déjà venu plus d'une fois ici et j'ai même joué dans le cadre du festival d'été de Marrakech en août 2000. Mais à part tout cela, je viens quand on m'invite à venir. Ce qui est le cas aujourd'hui par le biais de Top Event Productions.
Avez-vous prévu de vous déguiser pour endosser la peau de vos personnages à la manière des petites annonces d'Elie ?
Non, je n'aurais pas vraiment le temps de le faire. De plus en me débarrassant ainsi de mes accessoires, je redouble d'effort sur scène pour arriver à stimuler l'imagination du public. De cette manière, je suis plus performant.
Justement à propos des petites annonces d'Elie, vous arrêtez ou vous continuez ?
En fait, j'ai l'intention de reprendre les petites annonces, parce que ça a l'air de beaucoup plaire au public. Pour la 6ème édition des petites annonces d'Elie, elles se sont vendues à plus de 250.000 cassettes vidéo. Donc je pense que je vais les reprendre.
Vous improvisez quand vous êtes sur scène ou pas ?
En fait je ne fais pas souvent d'impro. C'est Muriel Robin qui me dit souvent « plus on est carré plus on peut donner libre cours à l'improvisation. ». Donc avant de me lancer d'être libre sur scène, je fixe d'abord chaque chose à sa place.
Vous étiez à une période de votre vie en duo avec Dieudonné, comment se fait-il que vous ne soyez plus ensemble ?
Il faut d'abord savoir que c'est lui qui a voulu qu'on se sépare. IL avait besoin de cela. Il a d'abord voulu nous produire et puis il s'est lancé dans la politique… De plus c'est quelqu'un d'indépendant. Mais il a tout mélangé et sa carrière d'humoriste est devenue bancale… Il a brouillé son image. Il se présente même aux élections présidentielles. Du coup, on ne sait plus si son spectacle est un meeting politique ou un One-man-show.
Et le cinéma ?
Là ça fait plus d'un an que je n'en ai pas refait. Depuis précisément
« Seconde vie », il y a environ un an et demi. Aujourd'hui j'ai un projet de film avec Frédéric Diefenthal, qui jouait le rôle d'Emilien dans « Taxi » de Gérard Pirès.
Et la famille ?
Je suis souvent accompagné de ma femme et mon fils quand je viens au Maroc. C'est bien plus agréable de me suivre quand je suis là que quand je suis en tournée à l'Est ou au Sud de la France.
Dans la vie de tous les jours, vous devez être quelqu'un de très drôle?
Non, je suis de nature stressée. Plein d'énergie, c'est vrai… Mais souvent j'ai droit à des commentaires de type « Finalement, t'es pas très marrant comme type ? ». L'humour me sert quand je suis sur scène pour dédramatiser des sujets, pour parler du racisme par exemple… Ça me permet aussi de me défouler et de me débarrasser de sujets qui me choquent personnellement.


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